Avocat = Advocatus.

Vient du participe passé de advoco = appelé vers soi (définition du Gaffiot).
A l’origine le mot semble avoir désigné n’importe quel homme apportant son aide par ses conseils ou/et sa compétence à une personne accusée en justice car la présence d’un avocat n’était pas indispensable, un accusé pouvait se défendre lui-même.

Mais plus on s’avançait dans le temps plus les services d’un patronus s’imposait, les lois devenant de plus en plus complexes. On appelait patronus un orateur qui prenait la parole pour défendre un accusé et advocatus celui qui dispensait ses conseils pour l’aider, cette profession était ouverte aux affranchis mais interdite aux sourds et aux femmes sauf si elles devaient plaider pour elles-mêmes. Sous la République, cette fonction était un support obligé pour faire une carrière politique. Jusqu’en 53 avant J.C. et la loi Pompeia, les preuves et les témoignages ne venaient qu’en seconde position après les discours du patronus et/ou de l’advocatus ;  cette même loi fixa à 4 le nombre des défenseurs, elle définissait aussi le temps des plaidoiries : deux heures pour l’accusation et trois heures pour la défense.
Sous l’Empire, les procès ne se firent plus devant les assemblées du peuple (comices) mais devant le Sénat soit devant des magistrats impériaux selon leur degré d’importance. L’Empereur, lui-même, fut, tout à la fois, défenseur ou accusateur. Il est évident que sa présence, dans l’un ou l’autre des cas, donna lieu à des jugements arbitraires. Auguste renouvela l’interdiction faite aux avocats de percevoir des honoraires mais Néron autorisa cette perception en fonction de la gravité de l’affaire jugée. Sous la République, il avait une liberté totale de parole mais avec l’Empire, il dut respecter les juges et l’autorité impériale. Ils avaient une mauvaise réputation, on leur reprochait surtout les prévarications auxquelles ils se livraient pour faire triompher leurs causes (achat de témoins, arrangements avec la réalité, avec la vérité etc…)

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