Cervoise = Cervisia (genre de bière)
C’était une boisson très prisée dans le monde antique quoique les Grecs et les Romains lui préfèrent le vin, ils pensaient que ce breuvage n’était fait que pour les barbares. Pourtant ces derniers l’introduisirent dans la péninsule ibérique.  On le faisait en mélangeant de l’eau  avec de l’orge sans y ajouter de houblon, à cette époque, on mettait à sa place du « gruit »  A cette mixture, on rajoutait différente épices suivant le pays dans lequel on était.
« Les céréales fournissent aussi des boissons : le zythum en Égypte, la célia et la céria en Espagne, la cervoise et d'autres breuvages dans la Gaule et certaines provinces. » Pline l’Ancien, 22, LXXXII.
C’était la boisson favorite des classes populaires, pour preuve de cette préférence, on a trouvé  un édit de Dioclétien consacré aux prix des denrées alimentaires (début du III° siècle après J.C.) mettant la cervoise à moitié tarif de celui du vin. Elle était surtout consommée  dans l’Europe du Nord, un exemple nous est donné par Tacite qui en parle en décrivant les Germains :
« Leur boisson est une liqueur faite d'orge ou de froment, à laquelle la fermentation donne quelque ressemblance avec le vin. » Tacite, La Germanie, XXIII.
Cette boisson était déjà connue des Egyptiens qui l’aimaient beaucoup.
----Egyptienne brassant la cervoise.
Ils en faisaient remonter l’origine à un de leurs dieux : Osiris. Ils la transformaient aussi en vinaigre qui était exporté dans l’Europe entière.
Différents auteurs antiques ont décrit sa fabrication et nous ont renseignés sur les différents noms que les peuples lui donnaient par exemple « cumi » chez les Celtes. Un des noms donné à cette boisson semble venir d’un participe d’un verbe que l’on pourrait traduire par « brasser », cervisiam coquo = coquo, coxi, coctum, ere.
Les médecins antiques la condamnaient elle, pour eux, était à l’origine de multiples maladies, tandis que, dans les pays du Nord, on offrait des libations de cervoise aux dieux pour leur demander quelque chose ou les remercier d’autre chose…une guérison, peut-être ?

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