Sella Curulis = Chaise Curule
  Qu’est-ce que c’est ? Un siège pliant aux deux bords reliés  entre eux par un coussin ou par une surface de tissu, reposant sur des pieds  entrecroisés, il était carré et devait être de hauteur variable. Depuis les  temps anciens, cette chaise curule semble avoie été décorée d’ivoire puis avec  de l’or. Jules César fut autorisé, par le Sénat, a en avoir une ornée de motifs  dorés.
   
                   
              
         
    
Ce meuble était l’emblème du pouvoir, la personne détentrice  de l’autorité restait assise tandis que celle qui en avait moins ou en était totalement  dépourvue restait debout. C’est pourquoi, bien qu’il ne possède pas l’imperium,  il fut octroyé au Flamen Dialis :
    « Il (Numa  Pompilius) créa un flamine, avec mission  de ne jamais quitter les autels de Jupiter, le revêtit d'insignes augustes, et  lui donna la chaise curule pareille à celle des rois ». Tite Live, I,  20.
  On étendit ce droit au second d’un dictateur, qui lui-même  en était pourvu, c’était le maitre de cavalerie :
  « Et bien qu'il leur fût interdit  d’utiliser des licteurs, le costume magistral et la chaise curule comme le  maître de cavalerie, ils sont passés au-dessus en citant une loi qui autorisait  tous ceux qui recevaient leur charge d’un dictateur à pouvoir se servir de tels  privilèges ». 
  et il ne faut pas oublier les censeurs. Suivant Plutarque,  dans sa vie de Marius, seuls les magistrats possédant l’imperium en avait un, plus les hauts personnages qui viennent  d’être nommés. A la différence des autres sièges, celui-ci n’avait aucun  dossier. Comment savons-nous à quoi il ressemblait ? On en a beaucoup vu  sur des monnaies et on en a découvert à Pompéi. 
  Mais quelle est l’origine de cette coutume ? Les  historiens Anciens font dériver son appellation de « curvus »  (attelage de  char, dans les temps anciens qui ramenait chez eux les magistrats qui, alors,  s’asseyaient sur un siège spécial leur étant réservé dans le chariot). Il était  donc réservé aux personnes de haut rang et était sorti pour les grandes occasions,  en particulier au Cirque et au théâtre. Un exemple de son emploi chez les hauts  magistrats est fourni par le prêteur qui officiait assis dessus, se plaçant  toujours dans un endroit élevé d’où on pouvait le voir. Dans les provinces, il  servait de siège aux magistrats inférieurs, ils représentaient la puissance de  Rome, le siège en était la manifestation, ils s’en servaient lorsqu’ils accomplissaient  une tache habituellement faite par un proconsul ou un propréteur.
  Sous l’Empire, ce siège fut donné, semble-t-il, au Préfet de  la Ville et certainement aux Impératrices. Lors des funérailles d’un  Empereur, son effigie était posée sur une Sella  Curulis mais de leur vivant ils étaient montrés sur les monnaies, assis  entre les consuls pour marquer leur autorité. L’Empereur Aurélien proposa un  modèle dont les pieds étaient faits de grandes dents de poissons. Au  Bas-Empire, l’ornementation de ce siège évolua, on vit apparaitre des griffes,  des têtes de lion. 
  On peut voir, ainsi, que la Sella Curulis, avec peu de transformations a traversé toute  l’histoire de la Rome ancienne comme symbole du pouvoir, quelque soit le  régime.
   
     
       

