La Toge :

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C'est une espèce de robe qui fut le principal vêtement porté par les Romains. Le mot toga viendrait, selon Varron, du verbe tegere car elle recouvrait la totalité du corps. Aulu Gelle nous apprend que dans les premiers temps, elle se portait seule, sans tunique :

« Les hommes ne portaient d'abord qu'une simple toge sans tunique; ensuite ils firent usage de ces tuniques serrées et courtes qui ne dépassaient pas les épaules… » VII, 12.

On a pu dire que son usage venait des Lydiens mais il semble que les Romains en reçurent l'usage des étrusques, certainement pour la toga praetexta comme le dit Tite Live et Pline l'ancien.

La toga était le signe distinctif des Romains qui étaient appelés togati ou gens togata . A l'origine, elle n'était portée qu'à Rome et son usage était interdit aux exilés ainsi qu'aux étrangers :

« On contestait à quelqu'un la qualité de citoyen, et les avocats disputaient pour savoir si cet homme devait plaider en toge ou en manteau. L'empereur, pour faire preuve d'impartialité, ordonna que l'accusé changerait d'habit, et porterait le manteau quand on parlerait contre lui, et la toge quand on prendrait sa défense. » Suétone, Claude 15.

petit à petit, elle ne fut plus un vêtement habituel, elle fut supplantée par le pallium et le lacerna ( vêtement d'étoffe épaisse et sans manches, généralement avec un capuchon et que l'on portait sur la tunique pour se protéger de la pluie ou du froid- note du rédacteur du site ) ou bien elle fut portée en public sous la lacerna :

« Un jour dans une assemblée du peuple, voyant une immense multitude de manteaux noirs, il s'écria, plein d'indignation: "Voilà donc les Romains, peuple-roi, revêtu de la toge!". Puis il chargea les édiles de veiller à ce qu'à l'avenir nul citoyen ne parût dans le forum ou dans le cirque, sans avoir déposé le marteau qui couvrait sa toge. »  Suétone, Auguste, XL.

Mais la noblesse s'en servait encore et voyait en elle un signe extérieur de distinction, elle était revêtue dans les tribunaux, elle était portée par les clients qui recevaient la sportule :

« Si tu sais, client matineux, interrompre sans peine ton sommeil, tu auras souvent la sportule, mais ta toge s'usera. » Martial, XIV, 125.

dans les théâtres et lorsque l'empereur était présent, avec Alexandre Sévère, les invités à la table de l'empereur devait paraître en toge ( 1 ) :

« …ayant été invité au repas de l'empereur, et s'y étant rendu avec un manteau, tandis qu'il devait s'y présenter revêtu de la toge… » Histoire Auguste, vie de Septime Sévère, 1.

La forme d'une toge et la manière de la porter à donner lieu à de multiples discutions et pour le moment, avec les informations dont nous disposons, il parait impossible d'avoir une certitude. Il parait, quand-même, qu'elle était ronde, semi-circulaire selon Denys d'Halicarnasse. Il semble impossible de connaître la façon exacte de la porter. Mais, peut-être peut on tenter une explication pour les temps anciens alors qu'elle n'avait pas une grande ampleur mais pour des époques plus modernes, avec les nombreux plis qui la composait, on ne peut faire que des suppositions, sa superficie devant être plus importante qu'à l'origine. Probablement que la taille était fonction de la mode du temps et du goût du porteur. C'est l'explication que l'on peut donner des mots de Quintilien : «  Ipse togam rotundam, et apte caesam velim  » XI, 3, § 139. Tout l'art d'un tailleur consistait à couper le vêtement de manière à ce qu'il garde bien tous ses plis.

Notre principale source d'information sur le sujet provient de Quintilien et de Tertullien ( de pallio ). De nombreuses allusions sont faites au sujet d'un sinus ( 2 ) de la toga . C'était une partie de la toge qui pendait devant le corps comme une espèce de courroie. Pour essayer d'expliquer la chose, il est utile de faire une distinction entre l'ancien temps où la forme de la robe était simple et la mode des années suivantes qui connut des plis très compliqués. Quintilien nous explique (XI, 3,

§ 137) que les anciens n'avaient pas de sinus et qu'ensuite ces sinus furent très courts. Un passage de Tite Live semble renvoyer non au sinus tel qu'on le conçoit mais à celui que fait Fabius, sur le moment, en ramassant une partie de sa toge : « sinu ex toga facto, iterum sinu effuso »

« …alors Fabius fait un pli à sa toge, et dit: "Je porte ici la paix ou la guerre; choisissez." - " Choisissez vous-même!" lui crie-t-on avec une égale fierté. - "La guerre!" répond Fabius en secouant sa toge. - "La guerre!" répètent les Carthaginois, "et nous saurons la soutenir, comme nous l'acceptons."

Tite Live, XXI, 18.

L'ancienne façon de porter une toge est représentée sur l'image ci-dessous.

Dans ce cas, la toge n'est pas éloignée du demi cercle parfait, elle est tenue par un pan de tissu qui passe par derrière la tête la tirant vers le bas. On peut voir aussi qu'un coin est jeté sur l'épaule gauche tandis que l'autre partie du vêtement est portée par le bras droit ainsi tout le coté droit est couvert jusqu'au cou. Ensuite, elle passe sur le devant du corps, laissant un peu de poitrine à découvert. Vers le bas, elle atteint les pieds, le bras droit est ainsi couvert totalement ce qui est remarqué par Quintilien au paragraphe 138.Cette façon de se vêtir a été vue sur de nombreuses statues. On peut la revoir sur l'image d'à coté qui est une représentation de la statue d'Aulus Metellus (appelé aussi l'Orateur Etrusque) conservée au musée de Florence. Le pan de la toge de la première image qui passe devant la poitrine, s'il est un sinus est certainement de l'espèce que Quintilien nomme perquam brevis .

Le dessin qui vient maintenant montre une mode pour porter la toge plus tardive. Ce dessin est une gravure qui se trouve au Museo Bornico exécutée d'après une statue trouvée à Herculanum. Lorsqu'on compare diverses sculptures avec ce qu'a dit Quintilien, on peut en déduire que la manière de porter une toge ressemblait beaucoup à cela.

Comme pour les précédentes, sa forme est tout juste un peu moins grande que le demi cercle. La partie courbe qui la termine est la plus basse, une autre est passée par-dessus l'épaule gauche et pend par devant de manière plus prononcée que dans l'exemple précédent, il semble que se soit d'elle dont voulait parler Quintilien au paragraphe 139 de son œuvre ( institution oratoire ), celle qui devait se trouver entre les genoux et les chevilles ; sur notre image, on peut voir qu'elle atteint les pieds, sur quelques statues, on a pu constater qu'elle traînait sur le sol. Le vêtement était alors placé sur le dos et au lieu de couvrir l'épaule droite, il était porté sous le bras droit, face au corps ; c'est la partie la plus difficile à expliquer. Quintilien raconte que (§140) "Sinus decentissimus, si aliquanto supra imam togam fuerit, nunquam certe sit inferior. Ille, qui sub humero dextro ad sinistrum oblique ducitur velut balteus, nec strangulet nec fluat." L'explication de Becker est parfaitement satisfaisante, il suppose que lorsque la toge est portée enroulée sous le bras droit, elle était pliée en deux : un bord (celui de la partie inférieure) était passé sous ce bras mais n'était pas trop tiré et allait de la poitrine à l'épaule gauche, formant ce que Quintilien a appelé le velut balteus, l'autre devait retomber gracieusement par-dessus la partie inférieure du corps formant le sinus ce qui restait du vêtement était jeté sur l'épaule gauche et descendait aussi bas que l'autre.

"Pars togae, quae postea imponitur, sit inferior: nam ita et sedet melius, et continetur;" tels sont ses mots. Le morceau jeté sur cette épaule est le signe d'une mode ancienne, la gorge ne devait pas être couverte sans quoi la toge devenait trop étroite et la dignité qui venait de son ampleur était perdue. La partie qui passait en travers de la poitrine ( velut balteus ) devait rester lâche. Des glands ou des franges semblent y être attachés pour permettre, par leur poids, une certaine rigidité ou pour tout simplement décoré le vêtement. Il reste un point à expliquer, c'est la présence, sur cette image, d'une grande masse de plis en travers de la poitrine ( velut balteus ), c'est l' umbo , mentionné par Tertullien ( de pallio , 5) et utilisé par Perse (Sat., V, 33). C'est donc soit une partie de la balteus , pendante d'une façon molle soit des plis cette balteus venant du sinus et fixés par la ceinture de la tunique, c'est peut-être ce qu'a voulu dire Quintilien par ces mots (§ 140)

"Subducenda etiam pars aliqua tunicae, ne ad lacertum in actu redeat." Le dos de cette figure qu'on ne voit pas sur la reproduction était tout simplement couvert par la partie de la toge qui pendait derrière et qui, dans les temps anciens, atteignait les talons (Quintilien, § 143).

Un vêtement fait d'après les descriptions ci-dessus a été créé par l'auteur de cet article et présente toutes les apparences que l'on peut observer sur une statue, Becker a fait de même avec des résultats tout aussi satisfaisant.

Tertullien ( de pallio , 5) compare la simplicité du pallium avec la complexité de la toga et ses remarques correspondent parfaitement à ce qui a été écrit plus haut. Pour lui, les plis de l' umbo était arrangés avant la robe elle-même et fixée grâce à des épingles ou des crochets mais en général, il ne semble pas qu'elle fut tenue par quelques agrafage ; mais on peut penser le contraire en évoquant Quintilien et ses conseils à un orateur pour porter la toge.

Une autre façon de porter la toge était le cinctus Gabinus . Il s'agissait qu'une partie fasse en elle-même une ceinture en tirant son bord extérieur autour du corps et en le liant par un nœud, en même temps la tête était couverte avec une autre partie du vêtement. Elle était ainsi arrangée par des personnes offrant un sacrifice, par un consul déclarant la guerre et par des gens dévots :

« Voulant faire ce sacrifice, Gaius Fabius Dorso, la toge ceinte à la manière des Gabiens… » Tite Live, V, 46. ( durant le siège de Rome par les Gaulois) Note du rédacteur du site.

l'origine en était étrusque. Festus parle d'une armée sur le point de combattre, revêtue du cinctus Gabinus . Les gens ainsi habillés sont appelés procinti (ou incinti ) : voici ce qu'il en dit (texte trouvé par l'auteur du site sur celui de Remacle : http://remacle.org ) :

« …or les anciens disaient procinctus homo, comme nous le disons encore aujourd'hui, pour signifier un individu tout équipé pour agir ; car les Romains avaient coutume autrefois de relever leur robe avec une ceinture pour aller au combat. De là on disait que les testaments faits avant la bataille étaient faits in procinctu. »

La couleur de la toge qui habillait les hommes ( toga virilis ) était habituellement blanche, couleur naturelle de la laine, d'où son appellation pura ou vestimentum purum par opposition à la praetexta dont on parlera plus loin. Les toges des candidats ( candidati ) était d'un blanc éclatant, ayant été frottée à la craie. Il y a une allusion à cette coutume chez Perse (V ,177.) Des toges blanches sont souvent mentionnées lors de fête, ce qui implique qu'elles étaient mises non pour ces occasions spécialement mais portées fraîchement nettoyées (3). La toge restait blanche et propre grâce à l'intervention du fouleur (ou foulon) lorsqu'elle était nommée sordida , c'était pour en désigner une qui était négligée et ceux qui la portaient étaient appelés sordidati . Cet habillement, avec des cheveux en désordre, était porté par les accusés.

La toga pulla était de la couleur de la laine noire. C'était l'habit de deuil, et quelques fois celui des artistes et des basses classes de la société.

La toga picta était ornée de broderies phrygiennes, elle était le vêtement du général triomphateur, des consuls sous l'empire et des préteurs lorsqu'ils présidaient des jeux :

« Mais à Rome, et dans toutes les villes de l'Italie, il porta toujours la toge. Il ne prit la prétexte ou la robe brodée que quand il fut consul, et c'était celle que prenaient au temple de Jupiter les autres préteurs et consuls. » Histoire Auguste, vie d'Alexandre Sévère, 40).

La toga palmata était une sorte de toga picta .

La toga praetexta avait une large bande pourpre, elle était portée avec la bulla par les enfants des deux sexes, elle était également portée par les magistrats, tant ceux de Rome que ceux des colonies municipia , par les sacerdotes et les gens engagés dans une action religieuse :

« Nous autres hommes, nous pourrons, comme magistrats et comme prêtres, porter la prétexte bordée de pourpre; nos enfants auront aussi leurs toges ornées de la bande de pourpre; nos magistrats des colonies et des municipes, ici même à Rome, nos derniers officiers, les inspecteurs des quartiers, auront le droit de porter la prétexte; (3) il leur sera permis et de s'en revêtir pendant la vie, et de se faire brûler avec cet ornement après leur mort… »

Tite Live, 34, 7.

Parmi ceux qui avait le droit du jus togae praetexta habendae , il convient de signaler : le dictateur, les consuls, les préteurs (qui abandonnaient la praetexta quand ils condamnaient à mort un citoyen romain), les augures (mais certains historiens pensent qu'ils portaient la trabea ), les decemvi sacris faciendis , les édiles, les triumviri epulones , les sénateurs pour les occasions solennelles, les magisti collegii et les magistri vicorum lorsqu'ils célébraient les jeux. Pour les tribuni plebis , les censeurs et les questeurs, le doute subsiste encore. La praetexta pulla n'était portée que pour une célébration funèbre :

PRAETEXTA PULLA. Nul n e pouvait se revêtir de la prétexte de deuil, si ce n'est celui qui célébrait des funérailles, et dans le cas encore où il avait l ' autorité d'une magistrature ou s'il donnait des jeux publics. En cette dernière circon­stance, il a le même droit que les magistrats ; et comme eux, il est assisté d'un scribe ; mais ce privilège se borne à la célébration des jeux qu'il donne.... Les consuls et les préteurs, faisant des voeux à cause de leur ignorance des rites sacrés nouveaux..., avaient reçu le droit de se vêtir de la prétexte ; il en était de même de ceux qui s'acquittaient d'un voeu.... [Nouvelle mutilation du texte, qui ne permet pas de traduire.] Festus. ( traduction sur le site de Remacle http://remacle.org )

Comme il a été dit ci-dessus, la toga praetexta tirerait son origine des Etrusques.

Elle avait été adoptée, avec le latus clavus , par Tullius Hostilius comme habillement royal d'où son usage par les magistrats sous la République. Selon Macrobe, la toga introduite par Hostilius n'était pas seulement praetexta mais aussi picta  :

« Tullus Hostilius, troisième roi des Romains, fils d'Hostus, ayant vaincu les Étrusques, introduisit chez les Romains la chaise curule, les licteurs, la toge colorée, et la prétexte, qui étaient les insignes des magistrats étrusques. » Macrobe, Sat., I, 6)

Pline déclare que la toga undulata (décorée de bandes brisées) potée par le roi Servius Tullius fut conservée dans le temple de la Fortune. La toga praetexta et la bulla aurea furent les signes distinctifs des garçons ; ils avaient pour origine le fils de Tarquin l'Ancien qui, à l'âge de 14 ans, durant la guerre contre les Sabins, tua un ennemi de sa propre main :

« …le troisième roi depuis Hostilius, le cinquième depuis Romulus, ayant vaincu les Sabins; et, dans cette guerre, son fils, âgé de quatorze ans, ayant tué un ennemi de sa propre main, Tarquin fit son éloge devant l'assemblée du peuple, et lui accorda la bulle d'or et la prétexte; décorant ainsi cet enfant, qui montrait une valeur au-dessus de son âge, des attributs de l'âge viril et des honneurs publics. Car, de même que la prétexte était la marque distinctive des magistrats, de même aussi la bulle était celle des triomphateurs. » Macrobe, Sat., I, 6.

cet exploit fut célébré comme il se doit par ses amis qui l'accompagnèrent en procession jusqu'au Forum et de là au Capitole. Ce désir de la toga virilis était appelé tirocinum fori , de même lorsque le jeune homme entrait dans la vie publique, cet évènement se nommait, selon Pline le Jeune officium togae virilis et par Tertullien : solemnitates togae . Cette cérémonie solennelle a été à chaque fois mentionnée par Suétone pour les fils des empereurs. Cette toga virilis portait le nom de libera selon Ovide :

« Il me reste à découvrir pourquoi les enfants reçoivent la toge libre le jour de ta fête, dieu éblouissant de beauté! Est-ce parce que tu réunis les grâces de la jeunesse et celles de l'enfance, et que tu tiens toujours le milieu entre ces deux âges, ou bien est-ce à cause de ce nom de père, que les pères recommandent à tes soins et à ta protection divine leurs enfants chéris? ou bien est-ce parce que tu es appelé Liber, que l'on prend sous tes auspices la toge libre, au moment où l'on va vivre aussi avec plus de liberté? Est-ce, enfin, parce que dans ces temps où nos ancêtres étaient tout entiers à l'agriculture, où le sénateur faisait valoir lui-même l'héritage paternel, où le consul quittait la charrue recourbée pour les faisceaux, où l'on ne rougissait pas d'avoir les mains durcies par le travail, le peuple de la campagne venait à Rome pour assister aux jeux? Alors on célébrait les fêtes pour les dieux, et non pour l'esprit. Le père de la vigne avait des jeux à son tour; il les partage maintenant avec la déesse qui porte un flambeau. Ce jour, on crut devoir le choisir pour donner la toge, afin que le jeune homme qui la reçoit se vît salué par une multitude nombreuse. » Fastes, III, 771.

Les filles portaient la praetexta jusqu'à leur mariage.

La trabea était une toge rayée de lignes horizontales de couleur pourpre. Servius en mentionne de trois sortes : une toute entière de couleur pourpre qui était vouée aux dieux, une autre pourpre et blanche, la troisième pourpre et safran qui était spécialement réservée aux augures. La trabea teintée pourpre et blanche était une robe royale qui était l'apanage des tous premiers rois latins et en particulier de Romulus. Elle était portée par les consuls dans les cérémonies publiques. Les chevaliers la revêtaient pour le transvetio (revue passée par les censeurs – note du rédacteur du site) et dans d'autres occasions solennelles, la trabea était donc considérée comme le vêtement privilégié de cette classe.

La toge qui vêtait les empereurs était toute de pourpre ; elle était peut-être comme celle de Jules César.

Elle était faite, habituellement, de laine épaisse ou mince. Une nouvelle tissée avec une laine vierge prenait le nom de pexa , en opposition à trita ou rasa qui servait de toge d'été.

Il reste à parler de son usage ; à l'origine, elle était destinée aux deux sexes mais quand vint la stola , portée par les matrones, elle ne le fut plus que par les meretrices et les divorcées pour cause d'adultère. Son port se limitait presque aux hautes classes de la société et celle-ci se distinguait de celle des classes laborieuses par la richesse de sa fabrication.

A la guerre, elle était remplacée par le paludamentum et le sagum  ; d'où l'opposition entre les termes togatus et miles. Quelque fois, des soldats l'amenait avec eux non pour le combat ou l'habillement journalier mais pour servir de manteau ou de couverture. Elle était principalement portée à Rome, d'où deux termes contradictoires : togatus et rusticus . Dernier point, elle servait aussi de linceul.

 

Les notes sont dues à l'auteur du site :

(1) En fait, il s'agit de Septime Sévère.

(2) Ici, pris au sens de « poche » ou de « bourse », dérivé de la signification « pli », « cavité ».

Ce texte a été librement traduit par mes soins du livre "A dictionary of Greek and Roman Antiquies" Londres 1875 de William Smith. La version anglo-saxonne est donnée sur le site de Lacus Curtius.

- Tous les textes en italique ont été mis par le rédacteur du site, W. Smith s'étant contenté de les citer. La dernière image est aussi due au rédacteur du site.

- Le texte complet du de pallio de Tertullien est , dans la section "ouvrage".

(3) Les Augures portaient une toge teinte en mauve.

- Les prostituées portaient aussi la "prétexte"; elles se nommaient alors : "togatae" tandis que les citoyens romains étaient qualifiés de : "togati".

 

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