Pline L'Ancien

Pline l’Ancien : Caius Plinius Secundus  23 après J.C.

                                                               79 après J.C.

Il est certainement né à Côme (Novum Comum), dans le nord de l’Italie, dans une riche famille équestre. Emile Littré, en 1829, lorsqu’il traduisit l’ « Histoire Naturelle » se posa la question du lieu de sa naissance : Côme ou Vérone ? Il naquit donc sous le consulat de Caius Asinius Pollion et de Caius Antistus Vetus en l’an 776 de Rome.

   

A l’autre bout de sa vie, on constate qu’il est mort, à 56 ans, non pas à Pompéi pour laquelle il se déplaça pour voir de plus près une irruption volcanique mais dans le voisinage de la ville : à Stabies exactement. Il était alors commandant en chef de la flotte de Misène, port militaire à l’autre bout de la baie de Naples et fit préparer un vaisseau pour voir un volcan en activité. Il se retrouva pris dans la tourmente et ne put se protéger. Il succomba certainement à une insuffisance cardiaque et/ou respiratoire, son corps parfaitement conservé fut retrouvé trois jours plus tard.

« Il était à Misène où il commandait la flotte. Le neuvième jour avant les calendes de septembre, vers la septième heure, ma mère l'avertit qu'il paraissait un nuage d'une grandeur et d'une forme extraordinaire. Après sa station au soleil et son bain d'eau froide, il s'était jeté sur un lit où il avait pris son repas ordinaire, et il se livrait à l'étude. Il demande ses sandales et monte en un lieu d'où il pouvait aisément observer ce phénomène. La nuée s'élançait dans l'air, sans qu'on pût distinguer à une si grande distance de quelle montagne elle sortait. L'événement fit connaître ensuite que c'était du mont Vésuve. Sa forme approchait de celle d'un arbre, et particulièrement d'un pin : car, s'élevant vers le ciel comme sur un tronc immense, sa tete s'étendait en rameaux. Peut-etre le souffle puissant qui poussait d'abord cette vapeur ne se faisait-il plus sentir; peut-etre aussi le nuage; en s'affaiblissant ou en s'affaissant sous son propre poids, se répandait-il en surface. Il paraissait tantôt blanc, tantôt sale et tacheté, selon qu'il était chargé de cendre ou de terre.
Ce phénomène surprit mon oncle, et, dans son zèle pour la science, il voulut l'examiner de plus près. Il fit appareiller un navire liburnien, et me laissa la liberté de le suivre. Je lui répondis que j'aimais mieux étudier; il m'avait par hasard donné lui-meme quelque chose à écrire, Il sortait de chez lui, lorsqu'il reçut un billet de Rectine, femme de Césius Bassus. Effrayée de l'imminence du péril (car sa villa était située au pied du Vésuve, et l'on ne pouvait s'échapper que par la mer), elle le priait de lui porter secours. Alors il change de but, et poursuit par dévouement ce qu'il n'avait d'abord entrepris que par le désir de s'instruire. Il fait préparer des quadrirèmes, et y monte lui-meme pour aller secourir Rectine et beaucoup d'autres personnes qui avaient fixé leur habitation sur cette côte riante. Il se rend à la hâte vers des lieux d'où tout le monde s'enfuyait; il va droit au danger, la main au gouvernail, l'esprit tellement libre de crainte, qu'il décrivait et notait tous les mouvements, toutes les formes que le nuage ardent présentait à ses yeux.
Déjà sur ses vaisseaux volait une cendre plus épaisse et plus chaude, à mesure qu'ils approchaient; déjà tombaient autour d'eux des éclats de rochers, des pierres noires, brûlées et calcinées par le feu ; déjà la mer, abaissée tout à coup, n'avait plus de profondeur, et les éruptions du volcan obstruaient le rivage. Mon oncle songea un instant à retourner ; mais il dit bientôt au pilote qui l'y engageait : "La fortune favorise le courage. Menez-nous chez Pomponianus". Pomponianus était à Stabie, de l'autre côté d'un petit golfe, formé par la courbure insensible du rivage. Là, à la vue du péril qui était encore éloigné, mais imminent, car il s'approchait par degrés, Pomponianus avait transporté tous ses effets sur des vaisseaux, et n'attendait, pour s'éloigner, qu'un vent moins contraire. Mon oncle, favorisé par ce meme vent, aborde chez lui, l'embrasse, calme son agitation, le rassure, l'encourage; et, pour dissiper, par sa sécurité, la crainte de son ami, il se fait porter au bain. Après le bain, il se met à table, et mange avec gaieté, ou, ce qui ne suppose pas moins d'énergie, avec les apparences de la gaieté.
Cependant, de plusieurs endroits du mont Vésuve, on voyait briller de larges flammes et un vaste embrasement dont les ténèbres augmentaient l'éclat. Pour calmer la frayeur de ses hôtes, mon oncle leur disait que c'étaient des maisons de campagne abandonnées au feu par les paysans effrayés. Ensuite, il se livra au repos, et dormit réellement d'un profond sommeil, car on entendait de la porte le bruit de sa respiration que sa corpulence rendait forte et retentissante. Cependant la cour par où l'on entrait dans son appartement commençait à s'encombrer tellement de cendres et de pierres, que, s'il y fût resté plus longtemps, il lui eût été impossible de sortir. On l'éveille. Il sort, et va rejoindre Pomponianus et les autres qui avaient veillé. Ils tiennent conseil, et délibèrent s'ils se renfermeront dans la maison, ou s'ils erreront dans la campagne : car les maisons étaient tellement ébranlées par les effroyables tremblements de terre qui se succédaient, qu'elles semblaient arrachées de leurs fondements, poussées dans tous les sens, puis ramenées à leur place. D'un autre côté, on avait à craindre, hors de la ville, la chute des pierres, quoiqu'elles fussent légères et minées par le feu. De ces périls, on choisit le dernier. Chez mon oncle, la raison la plus forte prévalut sur la plus faible; chez ceux qui l'entouraient, une crainte l'emporta sur une autre. Ils attachent donc avec des toiles des oreillers sur leurs tetes : c'était une sorte d'abri contre les pierres qui tombaient.
Le jour recommençait ailleurs ; mais autour d'eux régnait toujours la nuit la plus sombre et la plus épaisse, sillonnée cependant par des lueurs et des feux de toute espèce. On voulut s'approcher du rivage pour examiner si la mer permettait quelque tentative ; mais on la trouva toujours orageuse et contraire. Là mon oncle se coucha sur un drap étendu, demanda de l'eau froide, et en but deux fois. Bientôt des flammes et une odeur de soufre qui en annonçait l'approche, mirent tout le monde en fuite, et forcèrent mon oncle à se lever. Il se lève appuyé sur deux jeunes esclaves, et au meme instant il tombe mort. J'imagine que cette épaisse vapeur arreta sa respiration et le suffoqua. Il avait naturellement la poitrine faible, étroite et souvent haletante. Lorsque la lumière reparut (trois jours après le dernier qui avait lui pour mon oncle), on retrouva son corps entier, sans blessure. Rien n'était changé dans l'état de son vetement, et son attitude était celle du sommeil plutôt que de la mort. »

Pline le Jeune, Livre VI, Lettre 16.  Sur le site : http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/intro.htm#cic Itinera electronica.

                                                                     Mais revenons au début de sa vie. Il va faire carrière dans l’administration impériale et avant, durant sa jeunesse, il va aller à Rome, son père y confiera son éducation à Publius Pomponius Secundus qui sera son professeur de rhétorique (art du langage que chaque jeune Romain aisé étudiait). En fait, on ne connaît qu’un peu le personnage, essentiellement par deux lettres écrites par Pline le Jeune (III, 5 et VI, 16) et par une vie de Suétone encore que celle-ci ne soit pas complète. Il retrouvera son éducateur en Germanie comme officier supérieur ; cet homme le marquera tellement qu’il écrira sur lui une autobiographie.

« La vie de Pomponius Secundus, deux livres; il en était particulièrement aimé; il écrivit cet ouvrage comme pour s'acquitter d'une dette envers la mémoire de son ami. » Pline le Jeune, III, 5.

 Comme toute personne désirant faire une carrière équestre, il dut commencer par effectuer ses tres militiae, c'est-à-dire un service militaire comme officier. Il se retrouva en Germanie où il fut préfet d’aile de cavalerie et comme officier de ce corps, il va écrire un traité sur l’usage des projectiles lancés d’un cheval (de jaculatione equistri) :

« L'art de lancer le javelot à cheval, un livre; il l'a composé avec autant de talent que de soin, lorsqu'il était aux armées comme commandant d'une aile de cavalerie. » Pline le Jeune, III, 5.

Il servit un temps sous le commandement du général Corbulon qui se suicidera plus tard sur les ordres de Néron. Pendant une grande partie du règne de ce dernier, il restera prudemment loin du pouvoir. Seul l’arrivée de Vespasien à la tete de l’empire lui fera reprendre une carrière équestre. Il fut un grand ami de cet empereur comme tel il fut hostile à Néron, sentiment que l’on ressent à la lecture de ses oeuvres historiques. En revenant de Germanie, il se fixa à Rome où il exerça le métier d’avocat.

Il ne semble ne s’etre jamais marié ce qui expliquerait l’adoption (pour le culte des ancetres) de son neveu Pline le Jeune en 79 après J.C. Pour revenir à son parcours dans la carrière équestre, il fut procurateur financier en Gaule Narbonnaise et en Afrique  et procurateur en Gaule Belgique  en 73 après J.C., il passera un an en Espagne citérieure comme représentant de l’empereur.

                                                                     Il était tout le temps en pleine activité intellectuelle ; il écrivait, lisait ou dictait toute la journée, il ne voulait pas perdre une seule minute, il accumula ainsi un nombre de notes incommensurables. Il écrivit de nombreuses oeuvres qui, malheureusement, ne nous sont pas parvenues. 

- 3 livres sur l’éloquence (studiosus)

- 8 livres sur l’écriture (dubius sermo), publié en 67 après J.C.

- 20 livres sur la guerre contre les Germains.

« …un songe lui en donna l'idée; pendant son sommeil il vit debout devant lui le fantôme de Drusus Néron, qui, après avoir soumis une grande partie de la Germanie, y mourut; il lui recommandait de veiller sur sa mémoire et le priait de le sauver d'un injurieux oubli. » Pline le Jeune, III, 5.

- 31 livres d’histoire pour continuer une oeuvre écrite par un historien des temps d’Auguste et de Tibère : Afidius Bassus. On dit que Tacite s’en inspira. « Pline et Cluvius disent qu'il ne s'éleva aucun doute sur la fidélité du préfet (Burrus, préfet du prétoire de Néron). » Tacite, Annales, XIII, 20.

Et enfin, il composa l'ouvrage pour lequel il est connu, son : « histoire naturelle ». Seul cet écrit est parvenu jusqu’à nous.

---> Edition de 1499, Venise.

Il a été dédicacé à Titus :

« Les livres de l'Histoire naturelle, très gracieux empereur (je vous donnerai, si vous le permettez, ce titre si mérité, puisque celui de très....... grand est attaché à la vieillesse de votre père), les livres de l'Histoire natu­relle, ouvrage nouveau pour les Muses de vos Romains, et dernier travail sorti de mes mains, seront le sujet de cette épître familière : car vous voulez bien attacher quelque intéret à mes bluettes, soit dit........ pour adoucir en passant les vers de Catulle, mon pays (vous reconnaissez ce mot militaire) (Il y a là : d'abord une citation de Catulle, 1, 3-4, que Pline pré­tend.. corriger en adoptant un ordre des mots qu'il juge moins rude; puis un terme du jargon militaire, conterraneus, qui désigne un cama­rade venu du meme village, un «pays». Catulle est né à Vérone, qui se trouve en Gaule Cisalpine, tout comme Côme, lieu de naissance de Pline.)  : vous savez en effet qu'en plaçant les premières syllabes dans un autre ordre, il se.... montra un poète plus rude qu'il n'eût voulu le paraître aux yeux de ses amis Véranius et Fabullus. 2, En meme temps, je voudrais que mon... effronterie obtienne le résultat que vous m'avez reproché de n'avoir pas obtenu, dernière­ment, avec une autre lettre sans façon; ainsi........... chacun saura sur quel pied d'égalité vous mettez l'empire vis-à-vis de vous. 3. Triomphateur, censeur, six fois consul, partageant la............... puissance tribunicienne, et (ce qui encore plus grand de votre part, puisque c'est un service rendu à la fois à votre père et à l'ordre équestre). préfet du prétoire, voilà tout ce que vous etes pour la république, sans cesser d'etre pour nous autre chose qu'un camarade d'armée. Rien en. vous n'a été changé par la grandeur de la fortune, si ce n'est que vous pouvez faire tout le bien que vous voulez. 4. Aussi, tandis que les......... respects des autres ont accès près de vous par tous ces titres, nous n'avons, nous, que l'audace pour vous honorer de façon plus familière...... Cette audace, vous vous l'imputerez; et, en nous pardonnant notre faute, c'est à vous que vous pardonnerez.....................................................

12. Ce qui aggrave encore ma témérité, c'est que les livres que je vous dédie sont un travail peu relevé ; il n'y a point de place pour le génie,. d'ailleurs si médiocre en moi; et ils n'admettent ni digressions, ni discours ou développements, ni événements merveilleux, ni aventures.......... variées, toutes choses agréables à conter ou plaisantes à lire. La matière en est aride: 13. la nature, c'est-à-dire la vie, en est le sujet; et........ encore dans ce qu'elle a de plus bas, exigeant souvent l'emploi de termes de la campagne, de mots étrangers, barbares meme, qu'il est besoin de faire précéder d'une excuse. 14. D'ailleurs, la voie où j'entre n'est pas familière aux auteurs, ni de celles où l'esprit aime à s'engager. Nul.. chez nous n'a fait cette tentative, nul chez les Grecs n'a embrassé seul tous ces objets. Nous cherchons en général les agréments de l'étude;... aussi, les oeuvres d'autrui qui passent pour trai­ter de choses infiniment ardues demeurent-elles enfouies dans d'épaisses ténèbres. De plus, il. me faut toucher à tout ce que les Grecs renferment dans l'expression «culture encyclopédique»; et cependant il est des points ignorés, ou...... rendus incertains par des opinions personnelles ;  il en est d'autres qui ont été traités tant de fois que l'ennui s'y est attaché. 15. Ce n'est pas.. chose aisée que de donner un air nouveau à ce qui est ancien, de l'autorité à ce qui est nouveau, du brillant à ce qui est usé, de la lumà... ce qui est obscur, de la faveur à ce qui est dédaigné, du crédit à ce qui est dou­teux, à chaque chose sa nature et à la nature tout ce qui lui.... appartient. Aussi, dusse-je manquer le but, il sera beau et glorieux d'avoir voulu y arriver..................................................................................

16. Pour ma part, je pense qu'une position particu­lière revient dans les lettres à ceux qui, vainqueurs des difficultés, ont préféré le mérite.... d'etre utiles à l'avan­tage de plaire..........................................................................................................................................................................

17. Vingt mille faits dignes d'intéret (puisque, comme le dit Domitius Pison, il nous faut des trésors, non des livres), extraits de la lecture d'environ deux mille volumes, dont un bien petit nombre est entre les mains des savants à cause de l'obscurité de la matière, et qui proviennent de cent auteurs de choix, ont été renfermés en trente-six livres, avec l'addition de beaucoup de choses ignorées de nos prédécesseurs ou découvertes depuis eux par la civilisation. Sans doute j'ai commis, moi aussi, bien des omissions; 18. je suis homme, mon temps est pris par des fonctions publiques, et je m'oc­cupe de ce travail à mes moments de loisir, c'est-à-dire pendant la nuit. Car je ne voudrais pas que vous croyiez que je passe ces heures à ne rien faire. Je vous consacre mes journées, je règle avec le sommeil le compte de ma santé ; et ma récompense, qui me satisfait, c'est de vivre un plus grand nombre d'heures en m'amusant, comme dit Vairon, à ces choses-là. Et en effet, vivre c'est veiller.  Traduction d Emile Littré, donné par Hubert Zehnacker dans l’édition pour la collection « FOLIO », Gallimard.

 et publié suivant ce que l’on croit à titre posthume. C’est la somme de toutes les connaissances de l’époque grâce à elles, nous connaissons mieux la civilisation romaine. Cette « histoire naturelle » est fortement teintée de doctrine stoïcienne qui dit que la nature est aux sources de la création. Au départ, l’ouvrage ne se composait que de 36 livres mais Pline en ajouta un, une sorte de table des matières très développée qui énonçait tous les auteurs Grecs ou Romains consultés. Définitivement, cette « histoire naturelle » est divisée en 37 parties :

- livres 1 et 2 = table des matières + structure de l’univers.

- livres 3 à 6 = géographie.

- livres 7 à 11 = animaux plus hommes.

- livres 12 à 19 = botanique.

- livres 20 à 32 = médecine.

- livres 33 à 37 = métaux, pierres précieuses, sculptures et peintures.

 

Buffon, encyclopédiste et naturaliste du XVIIIème siècle lui rendit un hommage vibrant tandis que Cuvier ne vit dans l’ « histoire naturelle qu’une somme de connaissance léguées par l’Antiquité mais qui ne la concernait qu’elle ;  mais était une oeuvre lisible encore à son époque :

« …en sorte qu'à beaucoup d'égards cet ouvrage était l'encyclopédie de son temps…Malheureusement la manière dont il les a recueillis et exposés leur fait perdre beaucoup de leur prix, par le mélange du vrai et du faux qui s'y trouvent en quantité presque égale, mais surtout par la difficulté et meme, dans la plupart des cas, l'impossibilité de reconnaître de quels etres il a précisément voulu parler…C'est, en un mot, un auteur sans critique, qui, après avoir passé beaucoup de temps à faire des extraits, les a rangés sous certains chapitres, en y joignant des réflexions qui ne se rapportent point à la science proprement dite, mais offrent alternativement les croyances les plus superstitieuses, ou les déclamations d'une philosophie chagrine qui accuse sans cesse l'homme, la nature, et les dieux eux-memes. Si Pline a pour nous aujourd'hui peu de mérite comme critique et comme naturaliste…On ne peut trop louer Pline sous ces divers rapports; et, malgré les défauts que nous sommes obligé de lui reconnaître quand nous le considérons comme naturaliste, nous ne le regardons pas moins comme l'un des auteurs les plus recommandables et les plus dignes d'etre placés au nombre des classiques parmi ceux qui ont écrit après le règne d'Auguste. » Introduction de l’édition Emile Littré, trouvée sur le site : http://users.skynet.be/remacle/index.html Philippe Remacle.

Il est vrai que jusqu’à Cuvier, l’oeuvre connut un grand succès, surtout au Moyen Age où l’on répertorie plus d’une centaine de manuscrits.

Avec l’invention de l’imprimerie, l’ «histoire naturelle » va connaître un deuxième souffle ; la première édition en sera celle de Venise en 1469, par Johannes de Spira. Mais force est de constater qu’avec la multiplication des manuscrits, l’original de ce texte est un des écrits latins les plus corrompus qui nous soient parvenus.

                                                                     Avec Cuvier et la naissance de la recherche scientifique au XIXème siècle, cette somme de connaissance fut anéantie et l’on ne vit plus qu’un témoignage sur l’Antiquité. Le nom de Pline restera aussi attaché à un phénomène physique : une éruption volcanique très violente, en fait le nom vient du récit qu’en fit Pline le Jeune. 

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