Le Tessin est une rivière, affluent du Pô. Cette bataille se déroula fin 218 avant J.C.
Il est à remarquer que certains historiens n’en font qu’une escarmouche, une rencontre d’avant-garde. La totalité des forces en présence ne fut pas engagée.
Cette bataille s’est déroulée lors de la seconde guerre punique. Hannibal venait de traverser les Alpes et se dirigeait vers le Sud de l’Italie.
----Plan venant du site : http://trefaucube.free.fr Il avait profité de son passage en Gaule pour renforcer son armée de guerriers gaulois dans des proportions importantes. Et malgré les usages de l’époque, il était rentré en campagne au début de l’hiver. En face de lui, il y avait le consul Scipion accompagné de son fils de son fils, celui qui sera le futur Scipion l’Africain :
Il avait deux légions avec lui. La rencontre eut lieu après que Scipion eut traversé le Tessin près de Lomello.
Les avant-gardes engagèrent le combat sans attendre le gros de la troupe qui suivait. L’armée romaine, suivant son habitude de marche, avait l’infanterie légère en tête ; c’est elle qui dut faire face à la cavalerie d’Hannibal. Les vélites de Scipion furent bousculés par les Carthaginois. En même temps, leur cavalerie effectuait un mouvement tournant pour envelopper les Romains. Ces derniers, pris au piège, reculèrent et leur retraite se transforma en déroute ; de plus leur chef, Scipion, fut gravement blessé et, aux dires de Tite Live, dut la vie à son fils :
« …son fils, à peine en âge de puberté, se jette en travers des ennemis, et détourne le danger qui menace son père.. L'honneur d'avoir sauvé le consul est attribué par Coelius à un esclave ligurien. Pour moi, j'aimerais mieux que la gloire en fût toute à son fils; c'est du reste l'opinion de la plupart des historiens, et celle que la renommée a consacrée.» Tite Live, XXI, 46.
A l’occasion de cette défaite, les alliés gaulois des Romains, les Sénons, passèrent à l’ennemi après avoir massacré de nombreux légionnaires. Pourtant d’autres peuple de la Gaule des Alpes restèrent alliés aux Romains et vont se battre à ses cotés. Ce qui fait dire à l’historien, Yann Le Bohec dans son livre « Histoire Militaires des Guerres Puniques » : « Ce sont des Gaulois qui ont sauvé Rome ! »
