Horrea Galbae :
C’est un entrepôt immense, sa surface devait se situer aux alentours de 21.000 m², qui se trouvait au sud de Rome, à l’extrémité de l’Aventin et du mont Testaccio.
--- Maquette de A. Caron.(ici)

 Il a été cité par les écrivains de son époque sous différents noms ; la racine est la même pour tous : Galba, on trouve : Galbaseses, Galbanienses, Galbes, Galbana, Galbiana. Avant de porter le nom qu’on lui connait, il s’appelait : « Horrae Sulpicia ».  Il a été le principal grenier de l’Annone. Il était tellement grand que l’empereur Septime Sévère, à sa mort, aurait laissé dans ses greniers de quoi distribuer aux ayants droit du blé durant sept ans et une grande quantité d’huile pour une période de cinq ans.
Il a du être construit à l’emplacement d’une villa appartenant à la famille Sulpia Galbae dont l’empereur Galba était membre. Cet empereur le fit restaurer ou agrandir ou les deux et en fit un lieu de stockage immense Il servait à garder les produits pour l’Annone mais devait être plus spécialisé dans la conservation du vin et de l’huile.
On ne connait pas exactement la date de sa construction. Il a été édifié en face du tombeau de celui que l’on présume avoir été un des deux consuls de l’année 108 avant J.C., Servius Sulpicius Galbae, certains historiens font de lui son créateur. A l’appui de cette hypothèse est le fait que ses constructeurs respectèrent  scrupuleusement sa sépulture. Par la suite, même les extensions évitèrent de la toucher. Des fouilles archéologiques ont montré qu’il était composé de trois cours rectangulaires, chacune entourée de magasins (tabernae).  Ces différents magasins communiquaient entre eux. Ses bâtiments s’élevaient sur deux étages. Le second devait comporter des bureaux  et être réservé aux marchandises légères et/ou précieuses. Encore au Moyen âge, on voyait un ensemble considérable de ruines, percé de 360 fenêtres. Son personnel devait avoir une organisation quasi militaire, il était réparti en trois cohortes, une par cours. Quoiqu’un historien moderne, M. Gatti ; il a fait remarquer que le mot « cohors » que l’on trouve chez les écrivains antiques ayant évoqué l’entrepôt signifiait aussi une cours ou un enclos, rappelons que nous sommes en présence de trois cours.
Il n’était pas le seul magasin à recevoir les produits de l’Annone qui venait d’Ostie puisque, dans la région 13 où il se trouvait, on comptait 35 greniers et 20 moulins.  

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