Liste des légions :
Une petite colonne retrouvée au Forum ou au Capitole, suivant certains, actuellement conservée au Vatican, permet d’avoir une liste complète des légions impériales. Cette colonnette mesure 61 cm. de hauteur et 40 cm. de diamètre. En fait, il y aurait deux colonnettes mais une a été perdue, celle qui nous reste  a été retrouvée dans la demeure du cardinal Maffei, d’où son nom de colonnette Mafféienne. 
Informations trouvées dans le livre de Pierre Cosme : « Les Légions Romaines sur le Forum, Recherches sur la Colonnette Mafféienne » 1994.
Sous la République, on comptait  2 légions, sous les ordres de chaque consul, soit 4 légions, sans compter les soldats fournis par les peuples alliés, soit 5.200 fantassins plus 300 cavaliers par légion = 22.000 hommes et 32.000 hommes pour les alliés, à remarquer que les alliés avaient plus de soldats sous les enseignes que les Romains. Puis, il n’y eut plus que 28 légions (voulues par Auguste) après la cinquantaine que connue les guerres civiles, et 33 à partir du III ème siècle après J.C. (ces chiffres sont purement théoriques).
Tacite cite l’implantation des légions du Haut Empire ainsi que de la marine dans son livre des « Annales » IV, 5 :
« Deux flottes, l'une à Misène, l'autre à Ravenne, protégeaient l'Italie sur l'une et l'autre mer ; et des galères qu'Auguste avait prises à la bataille d'Actium et envoyées à Fréjus gardaient, avec de bons équipages, la partie des Gaules la plus rapprochée. Mais la principale force était sur le Rhin, d'où elle contenait également les Germains et les Gaulois ; elle se composait de huit légions. Trois légions occupaient l’Espagne, dont on n'avait que depuis peu achevé la conquête. Juba régnait sur la Mauritanie, présent du peuple romain. Le reste de l'Afrique était gardé par deux légions, l’Égypte par deux autres ; quatre suffisaient pour tenir en respect les vastes contrées qui, à partir de la Syrie, s'étendent jusqu'à l'Euphrate et confinent à l’Albanie, à l'Ibérie, et à d'autres royaumes dont la grandeur romaine protège l’indépendance. La Thrace était sous les lois de Rhémétalcès et des enfants de Cotys. Deux légions en Pannonie, deux en Mésie, défendaient la rive du Danube. Deux autres, placées en Dalmatie, se trouvaient, par la position de cette province, en seconde ligne des précédentes, et assez près de l’Italie pour voler à son secours dans un danger soudain. Rome avait d'ailleurs ses troupes particulières, trois cohortes urbaines et neuf prétoriennes, levées en général dans l'Étrurie, l’Ombrie, le vieux Latium, et dans les plus anciennes colonies romaines. Il faut ajouter les flottes alliées, les ailes et les cohortes auxiliaires, distribuées selon le besoin et la convenance des provinces. Ces forces étaient presque égales aux premières; mais le détail en serait incertain, puisque, suivant les circonstances, elles passaient d'un lieu dans un autre, augmentaient ou diminuaient de nombre. »
Le Bas Empire a connu deux sortes de légions : les « comitatenses », l’armée proprement dite et les « limitanei » qui s’occupaient de la défense des frontières. Passer de la deuxième catégorie vers la première constituait un grand honneur. Certaines légions,  à cette époque, ne comptait que 1.000 hommes au lieu des 5.000 habituels. Leur nombre fut alors porté à plus de cent, et même à environ cent soite quinze tel que le fait paraitre un texte de 402 : "Notitia dignitatum"

Définition de COMITATENSES :

Comitatenses : comitatensis = légions commandées par un comte. Définition donnée par le « Gaffiot ». Vient de « comitatu » = accompagnement, cortège, suite d’un prince, courtisan, « le Gaffiot. »
Les Comitatenses et plus tard les Palatini furent les légionnaires de l’armée du Bas Empire. Ils apparurent lors de la réforme de l’armée que fit Constantin. Ces troupes étaient stationnées à l’intérieure des terres pour intervenir sur un point précis de la frontière. Elles formaient l’armée de campagne qui avait une puissante cavalerie à l’inverse de la légion du Haut Empire.
Cette troupe était mobile à l’inverse des Limitanei qui étaient attachés à une forteresse. En fait, ils représentaient la mobilité régionale.

Définition de LIMITANEI :

Limitanei : ou RIPENSES
Leur nom venait de « limes » (fortification au long des frontières de l'Empire romain.)

On peut dire que les ancêtres de ces troupes se trouvent chez Dioclétien qui réforma complètement l’armée romaine.
Elles avaient un statut inférieur à celui qui régissait les autres hommes de l’armée et étaient moins bien payées. Ces soldats avaient la garde d’une forteresse située sur une limes, ils ne devaient pas combattre bien loin d’elle ; en cas de fortes incursions, ils devaient faire appel aux comitatenses qui étaient, si on peut dire, des troupes  de seconde ligne. Suivant certains historiens, ils devaient soutenir de petites attaques sans l’aide de l’armée qui se trouvait à l’intérieu2re des terres d’une province.
Au quatrième siècle, ils étaient considérés comme des soldats à part entière, c’est-à-dire des professionnels mais après le cinquième siècle, ils ne furent plus que des soldats à mi-temps et au sixième siècle, ils devinrent milice non rémunérée. Les gens de cette milice ont pu être des fermiers ou des gens qui exerçaient toute autre profession utile aux colons.
Malheureusement aux dires de YANN LE BOHEC (spécialiste de l’armée romaine), je le cite : « Il n’y a pas grand-chose qui tienne dans tout cela : les limitanei ne sont mentionnés, pour cette époque, que par l’Histoire Auguste, dans deux passages suspects qu’aucun autre auteur ne confirme… »

Un site important pour la connaissance de l’armée romaine est : livius.org déjà référencé dans les liens, en Anglais.

Primipilat
Le primipile …est à part; il avait un commandement supérieur, ce qui n'exclut pas, bien entendu, le commandement spécial de sa centurie, qui était la première de la cohorte et de toute la légion…. Sans parler des avantages pécuniaires du primipilat, qui étaient tels que l'on voit des chevaliers romains renoncer à leur rang pour se faire nommer centurions, dans l'espoir de parvenir au primipilat, il était considéré comme le plus haut degré de l'avancement militaire proprement dit ; il ne faisait partie d'aucun des grades de la carrière équestre, ni, bien entendu, sénatoriale, mais on pouvait y prétendre au sortir du centurionat. Seulement on y parvenait d'ordinaire à un âge avancé….Il faut considérer néanmoins le primipile comme étant l'officier supérieur spécialement attaché à la légion : très souvent il y avait fait toute sa carrière ; il devait y avoir reçu ses degrés d'avancement en passant par les grades du centurionat dans les dix cohortes, ayant pu obtenir même dans chacune d'elles un avancement gradué … ce qui constituait six degrés dans la dixième cohorte, de même dans la neuvième et ainsi de suite jusques et y compris la première.
Il y avait donc soixante degrés d'avancement possible pour les centurions de la légion. Il est probable que le primipile, étant toujours là, à son poste, les tribuni militum d'ordre équestre (angusticlavi) ou sénatorial (laticlavi), en général jeunes gens de vingt à vingt-cinq ans environ remplissant un degré obligatoire pour parvenir aux magistratures et aux fonctions supérieures, changeant très souvent de corps pour passer d'une cohorte dans une autre d'un numéro plus élevé, ne faisaient que passer: le primipile restait; c'était l'homme de la légion; il ne devait plus la quitter et il pouvait la commander tout entière en un besoin; c'était le véritable officier supérieur de la première cohorte.  

Ernest Desjardins, « Académie des Inscriptions et Belles Lettres », 1884.

Legio I Adiutrix
Légion crée en 68 après J.C. par Néron avec des marins de la flotte de Misène pour combattre Vindex mais pour Dion Cassius, elle l’aurait été par Galba.
Elle prit partie pour Othon.
Le nouvel empereur, Vitellius, l’envoya en Espagne.
En 83 après J.C., on la retrouve en Germanie où elle combat les « Chattes ».
Elle est en garnison à Mogontiacum (Mayence).
Trajan lui donna un nouveau nom : « Pia Fidelis ».
A partir de Septime Sévère, son cantonnement se situa en Pannonie.
Son emblème était le « Capricorne ».

Legio I Armeniaca
Légion du Bas Empire qui dut être créée au  3 ième après J.C. Elle prit part à l’invasion de l’empire perse, en 363 après J.C., par l’empereur Julien l’Apostat

Legio I Flavia Constantia
Légion du Bas Empire.
Elle était stationnée dans l’Est. Empire romain d’Orient.
Elle ne nous est connue que par sa mention dans la Notitia Dignitatum (voir sa définition sur wikipedia, ICI).
Peut-être créée par un fils de l’empereur Constantin, Constance II.

Legio I Flavia Gallicana Constancia
A ne pas confondre avec la précédente.
Elle est mentionnée comme tant d’autres dans la Notitia Dignitatum.
D’après cette note, elle était stationnée en Gaule, elle gardait les cotes de l’Armorique.

Legio I Flavia Martis
Son nom voudrait dire qu’elle a été dédiée au dieu Mars.
C’était une légion du Bas Empire, cantonnée en Gaule.
Elle a du  être formée par l’empereur Constance Chlore.
La Noticia Dignitatum dit qu’elle se trouvait sous le commandement du duc de Belgique.

Legio I Flavia Pacis
Légion du Bas Empire fondée par Constantin I.
Son nom signifie « légion flavienne de la paix ».

Legio I Germanica
Cette légion fut créée par J. César avec qui elle combattit Pompée. Elle était présente à Pharsale.
En 41 avant J.C., elle se retrouva dans l’armée d’Octave qui combattait Sextius Pompée
Puis, elle alla servir en Espagne Tarraconaise.
Et fut cantonnée par la suite sur la frontière du Rhin où elle batailla maintes fois avec vaillance, de là vient son surnom de Germanica.
Elle fut en garnison  à Cologne, capitale de la Germanie inférieure ;
En tant que légion de Germanie, elle joua un grand rôle dans l’accession au trône de Vitellius qui était, alors, gouverneur de Germanie Inférieure.
A l’arrivée de Vespasien, elle fut absorbée par la VII ème Gemina. 

Legio I Illyricorum
Elle fut créée par l’empereur Aurélien et suivant les historiens, ce fut avant ou après la guerre contre « Zénobie », reine de Palmyre.
Elle était encore à Palmyre lorsque la Notitia Dignatum fut écrite (vers 400 après J.C.).
Cet écrit nous dit qu’elle était cantonnée à l’Ouest de Palmyre au V ième siècle.
Elle était composée de légionnaires venant du Danube, plus précisément de la province d’Illyrie.

Legio I Iova


Son nom voudrait dire qu’elle a été consacrée à Jupiter.
Elle a  été créée par Dioclétien.
Elle devait être stationnée en Scythie, près des bouches du Danube.
Elle existait encore au début de l’empire byzantin.

Legio I Isaura Sagitaria 
On pense qu’elle aurait été fondée par l’empereur Probus
Elle était stationnée à l’Est.
Fait très rare pour une légion romaine, elle aurait servi de corps d’archers.

Légio I Italica
Selon  Dion Cassius, dires confirmées par une inscription, elle fut créée par Néron pour une campagne en Arménie et dans les pays de l’Est.
Son emblème était, le sanglier.

Legio I Iula Alpina
Légion du Bas Empire.
On ne la connait que par une citation de la Noticia Dignatum qui dit qu’elle appartenait à l’armée d’Ilyrie.
Son recrutement a du se faire dans le diocèse d’Italie.
On ne connait pas la date de sa création.

Legio I Macria Liberatrix
C’est le gouverneur Lucius Claudius Macer, rebelle à Rome, qui la créa en 68 après J.C. pour évincer Néron de son trône.
Elle  fut dissoute sur ordre de Galba qui craignait une autre révolte contre lui malgré son aide récente pour l’aider à accéder à l’Empire.
Elle fut recréée par Vitellius en 69 après J.C. et à nouveau dissoute rapidement par son successeur et ennemi : Vespasien.

Legio I Martia
Son existence ne nous est connue que grâce à une inscription, aujourd’hui perdue.
On suppose que c’était une armée qui protégeait une frontière.
On la retrouve au IV ième siècle en cantonnement dans la province de Pannonie.

Legio I Maximiana
Elle fut créée sous Dioclétien pour défendre le sud de l’Egypte.
Elle doit son nom à un collègue de l’empereur dans la tétrarchie : Maximien.
Elle devait être cantonnée à Thèbes.
Il ne faut pas la confondre avec la légion thébaine dont je raconte l’histoire sur ce site ICI. Elle n’aurait été fondée que dix ans après ce que révèle la légende de l’autre légion.
Elle se trouvait à Andrinople (378 après J.C.) qui vit la défaite et la mort de l’empereur Valens devant les Goths.

Legio I Minervia
Suivant Dion Cassius, elle fut créée par Domitien.
Elle était stationnée près de Cologne, en Germanie Inférieure.
Sous le règne de Trajan, elle se battit contre les Daces.
Elle fut commandée par le futur empereur Hadrien.
Son emblème était Minerve et le capricorne.

Legio I Noricorum
C’était une légion comitatenses créée par Dioclétien pour défendre la province de Norique (Sud de l’Autriche et Est de la Slovénie).

Legio I Parthica
Elle fut créée en 197 après J.C. par Septime Sévère pour la guerre qu’il avait entreprise contre les Parthes.
Son commandant n’était pas un sénateur, comme pour les autres légions, mais un chevalier.
Elle faisait partie de l’armée d’Orient.
Elle était en garnison à Singara (nord de la Mésopotamie=Irak) pour défendre l’Empire romain  contre les Parthes puis contre les Perses.

Legio I Pontica
Cette légion fut créée par Dioclétien pour défendre une nouvelle province : le Pontus Polemoniacus, qui était une des résidences favorites de Mithridate ; c’était un ancien d’Asie Mineure sur la cote Sud de la mer noire.
Elle était stationnée Trapezus ou Trébizonde ou encore Trabzon, capitale d’une province de la Turquie moderne.

Legio II Adiutrix
Cette légion fut certainement.créée par Mucianus pour le futur empereut Vespasien qui était alors en lutte contre Vitellius.
Les soldats qui la composaient étaient d’anciens marins de la flotte de Ravenne.
Avec Cerialis, elle prit part à la défaite des Bataves qui avaient à leur tête Julius Civilis.
Toujours avec Cerialis, elle se retrouva en Bretagne où elle mata la révolte des Brigantes.
En 87 après J.C., elle fut transférée sur les bords du Danube où elle participa à la guerre contre Daces voulue par Domitien.
En 92 après J.C., elle se retrouva en Mésie où un de ses tribuns fut le futur empereur Hadrien.

Legio II Armeniaca
Légion du Bas Empire dont le nom signifie “légion arménienne”.
Comme beaucoup d’autres, on ne la connait que pour avoir été citée par la Noticia Dignatum  qui la place sous le commandement du duc de Mésopotamie.
Elle était dans la ville de Bezabde (Cizre)  lorsqu’elle fut  prise par les Perses. Après cette légion ne sera jamais reconstituée.

Legio II Augusta
Cette légion a été crée par le consul Vibius Pansa et Octave pour lutter contre Marc Antoine.
On pense qu’elle prit part à la bataille de Philippes qui marque la victoire du second triumvirat contre les assassins de J. César.
Elle fut surnommée SABINA car elle recruta dans la région de la Sabine.
Elle se retrouva en Espagne où elle prit part à la campagne d’Auguste contre les Cantabres.
Puis elle fut stationnée sur le Rhin après la bataille de Teutoburg, elle fut cantonnée à Strasbourg où elle protégeait un passage sur le fleuve.
En 43 après J.C., elle était sous les ordres du futur empereur Vespasien pour envahir le pays qui allait devenir l’Angleterre. Lors de la révolte de la reine Boudicca, elle était sous les ordres de
Poenius Postumus qui se suicida par la suite et ne prit aucune part à la lutte contre la souveraine. Tacite, XIV, 37.
Après la mort de Néron, une partie se prononça en faveur de Vitellius et se battit à Crémone contre Othon.
Vespasien la renvoya en Bretagne, au Pays de Galles.
Caracalla ou Héliogabale lui donna, comme surnom, le patronyme de leur famille : ANTONINA.
Au quatrième siècle après  J.C., elle participait à la défense du Kent.
En 407 après J.C., elle apparait en Gaule, la Bretagne ayant été abandonnée par Rome puis on perd sa trace. 

Legio II Brittannica
Elle est citée par la Noticia Dignatum et parait avoir eu un autre nom : SECUNDARI BRITTONES.
Ce fut, d’abord, une unité mobile de la II Augusta (voir dessus) avant de devenir une légion à part entière.
Comme son nom l’indique, elle était basée dans les îles britanniques et défendait les cotes contre les raids des Saxons, elle devait être en garnison dans le Kent.
Après que Rome eut abandonné la Bretagne, elle se retrouva sous le commandement Gaulois du Peditum Magister, lui-même subordonné au Magister Equitum de la Gaule.

Legio II Flavia Constantia
Elle fut formée par l’empereur Dioclétien pour défendre, au Sud de l’Egypte, la nouvelle province de Thebaidos (capitale Thèbes).

Legio II Flavia Virtutis
Elle a été  créée, comme ses deux sœurs jumelles, I Flavia Pacis et III  Flavia Salutis par l’empereur Constance II.
Elle a du participer à la défense de Bezabde (Cizre=Turquie près du Tigre), ville prise par les Perses.

Legio II Gallica :
On sait peu de chose sur cette légion.
Elle a du être formée par J. César puis dissoute par Auguste.
Elle reste dans les mémoires car ceux qui la composaient furent les colons de la ville d’Orange, à l’époque Arausio.
Cette colonie fut transformée par Vespasien qui laissa pour témoignage une inscription qui fut retrouvée :
“ IMPerator CAESAR VESPASIANUS AUGustus PONTIFex MAXimus TRIBunicia POTESTATE VIII IMPerator XVIII Pater Patriae ConSul VIII CENSOR AD RESTituenda QUAE DIVIUS AUGUSUTUS MILITibus LEGionis II GALLICAE DEDERAT POSSESSA A PRIVATIS PER ALIQUOD ANNOS FORNAM PROPONI. IUSSIT AD NOTATIO IN SINGULIS CENTURIIS ANNUO VECTIGALI AGENTECURAM L VALERIO UMMIDIO BASSO PROCOS PROVinciae NARBonnensis.”
Elle pourrait avoir été reconstituée sous le nom de  LEGIO II AUGUSTA.

Legio II Herculia
Cette légion fut créée par l’empereur Dioclétien.
Son nom lui fut donné d’après celui de son collègue : Maximien = celui qui aimait Hercule.
Elle était stationnée dans la nouvelle province de Scythie (vers le Danube et le Pont Euxin).

Legio II Isaurica
Légion peut-être créée par l’empereur Probus.
Elle devait défendre le territoire d’Isaurie (Asie Mineure-Turquie) d’où son nom.
Elle était là pour le défendre contre les incursions des peuplades montagnardes.

Legio II Italica Pia
Elle fut créée par Marc Aurèle et Lucius Verus.
Son premier recrutement se fit en Italie et en Norique.
Elle a du faire partie d’une force armée, commandée par le futur empereur Pertinax, chargée d’assurer la sécurité de la Norique et de la Rhétie.
Son existence est toujours attestée au commencement du V ème siècle.
Elle a été toujours cantonnée en Norique.

Legio II Parthica
Elle fut créée par l’empereur Septime Sévère pour combattre les Parthes.
Son enseigne était un centaure jaune sur un fond rouge.
Elle fut transférée près de Rome à Albanum (Albano Laziale), ce qui la fit nommer « la légion Albaine ».
Elle fut la première légion a être stationnée en Italie. Elle servait de force de réserve pouvant être appelée à n’importe quel endroit de l’empire.
Puis, elle retourna en Orient où elle combattit à plusieurs reprises les Perses.
Son commandant était de la classe équestre à la différence des autres unités.
Elle fut certainement dissoute par l’empereur Constantin après sa victoire sur Maxence au pont Milvius.

Legio II Traiana Fortis
Elle fut créée par l’empereur Trajan, en 105 après J.C. pour la guerre de Dacie.
En 125 après J.C., elle vint en Egypte où elle cantonna à Nicopolis (ville fondée par Octave après sa victoire à Actium).
Elle reçut le nom de fortis (vaillant) pour son combat pour défendre le grenier à blé de Rome (Egypte).
En 194 après J.C., elle prit partie pour Pescenius Niger, alors gouverneur de Syrie, contre Septime Sévère pour la conquête du trône impérial, au dernier moment, elle changea de camp et lui jura fidélité ce qui put provoquer la défaite du proconsul de Syrie.
Sous Caracalla, elle participa à la campagne contre les tributs germaniques ce qui lui valut le surnom de GERMANICA.
Au début  du 5 ème siècle, selon le Noticia Dignatum, elle partit pour l’Egypte.  

Tacite s’est exprimé au début de cet article, c’est au tour de Dion Cassius de nous donner des renseignements sur les légions romaines.

« Puisque j'ai été conduit à parler des légions, je vais dire comment le reste de celles qui existent aujourd'hui a été formé par les empereurs suivants, afin que celui qui désire des renseignements là-dessus puisse s'instruire plus facilement, en trouvant ce détail réuni en un seul endroit. Néron forma la légion Première Italica, dont les quartiers d'hiver sont dans la Mysie Inférieure; Galba, la Première Adjutrix, qui est dans la Pannonie Inférieure, ainsi que la Septième qui est en Espagne ; Vespasien, la Deuxième Adjutrix, dans la Pannonie Supérieure, la Quatrième Flavia, dans la Mysie Supérieure, et la Seizième Flavia, en Syrie; Domitien, la Première Minervia, dans la Germanie Inférieure; Trajan, la Deuxième qui est en Égypte, et la Trentième qui est en Germanie, légions auxquelles il donna son nom; Marc-Antonin, la Deuxième, qui est en Norique, et la Troisième, en Rhétie, légions qui sont appelées toutes les deux Italica; Sévère enfin forma les Parthiques, la Première et la Troisième qui sont en Mésopotamie, et la Deuxième qui est en Italie. Tel est aujourd'hui, indépendamment des gardes Urbaine et Prétorienne, le nombre des corps de troupes qui sont formés par des levées. Alors, sous Auguste, outre les légions, qu'il y en ait eu vingt-trois ou vingt-cinq, on entretenait des troupes auxiliaires d'infanterie, de cavalerie et de marine; mais je ne saurais en dire le chiffre exact. Il y avait encore les Gardes Prétoriens, au nombre de dix mille, divisés en dix cohortes, et les Gardes Urbains, divisés en quatre cohortes : enfin une élite de cavaliers étrangers, auxquels on donna le nom de Bataves, de la Batavie, île du Rhin, à cause de l'habileté de ses habitants à manier les chevaux, et dont je ne puis, pas plus que pour les Evocati, dire exactement le nombre. L'emploi de ceux-ci date de l'époque où Auguste rappela au service les anciens soldats de son père pour combattre Antoine, et les maintint dans la suite en activité ; ils forment aujourd'hui un corps à part, portant le cep de vigne comme les centurions. C'est donc pour cela qu'ayant besoin d'argent, il proposa au sénat l'établissement d'un revenu fixe et perpétuel qui permît, sans faire aucune peine à aucun des particuliers, de fournir de larges ressources pour pourvoir à l'entretien des soldats et à leurs récompenses. On s'occupa de chercher ce revenu; puis, comme personne ne consentait de bon gré à être édile, des citoyens, tirés au sort parmi les anciens questeurs et les anciens tribuns du peuple, furent contraints d'accepter cette charge, ce qui se pratiqua plusieurs autres fois. » Dion Cassius, 55, 24.

Legio III Augusta :
Autre nom : Exercitus Africae.
Elle fut sans doute créée en 43 avant J.C. par Gaius Vibius PANSA, alors consul, et par Octave-Auguste. Elle participa à la bataille de Philippes et aussi à la guerre que fit ce dernier à Sextius Pompée.

A partir de 30 avant J.C., elle fut cantonnée dans la province d’Afrique. Son premier cantonnement fut l'objet de contreverses. Mommsen, pour le premier siècle après J. C., parle de Tébessa (Algérie, proche de la frontière tunisienne) mais des historiens modernes reviennent sur cette affirmation, ils penchent pour Ammaedara (Haïdra, Tunisie), selon eux, ce n'est que par la suite qu'elle se serait rendue à Tébessa. Elle participa donc à la lutte contre Tacfarinas.
Durant les dernières années du règne de Néron, son commandant Lucius Claudius Macer, se révolta et pris le parti de Galba.
On retrouve cette légion, à l’époque d’Hadrien, en Numidie, à Lambaesis (Lambèse).
Durant les deux siècles suivants, elle participa à la protection de l’empire contre les Berbères.
Des troupes, tirées de ses rangs, furent envoyées en Syrie, à l’époque de Trajan, pour participer à la guerre contre l’empire parthe, d’autres se retrouvèrent luttant contre Bar-Kokhba.
Des légionnaires de la III ième Augusta prirent part, en 175 après J.C., à la guerre contre les Marcomans qu’entreprit Marc-Aurèle.
Un grand nombre d’entre eux fut incorporé à la II Adjutrix.
L’empereur Septime Sévère lui décerna le titre de Pia Vindex (juste protecteur) pour le rôle qu’elle joue lors de son accession au pouvoir. Sous cet empereur, elle se consacra, sutout, à la romanisation d'une rouvelle provine : la Numidie. Elle était divisée en petites unités qui campaient près des villes du pays ainsi la province était parfaitement surveillée.
Elle fut licenciée par Gordien III après qu’elle eut combattu contre Gordien I et II. Valérien reconstitua cette unité pour protéger la province d’Afrique qui n’avait à sa disposition que des troupes auxiliaires. Son existence était encore attestée au début du 5 ième siècle dans la Noticia Dignitatum.

Legio III Cyrenaica
Son origine n’est pas très claire, il semblerait qu’elle doive son existence à un membre du second triumvirat, Lépide ou Antoine. Puis arrivé au pouvoir Octave-Auguste l’utilisa pour contrôler l’Egypte, elle s’y installa et ses soldats en arrivèrent même à adorer un dieu mi-romain, mi-égyptien ; Amon-Zeus.
Au tout début de son arrivée dans le pays, elle tint garnison à Alexandrie, cantonnement qu’elle partagea avec la XXII Dejotariana. Des unités de la III Cyrenaica prirent part à la conquête de l’Arabia Felix.
Elle prit parti pour Vespasien lors de la succession mouvementée de Néron. Des unités de cette légion participèrent au siège de Jérusalem en 70 après J.C.
En 106 après J.C., Trajan l’envoya en garnison en Arabie Pétrée, puis vers 119 après J.C., elle revint en Egypte.
En 192 après J.C., à la mort de Commode, elle se rangea aux cotés de Pescennius Niger.
On ne sait rien de sa dissolution mais, grâce à la Noticia Dignatum, on en trouve encore la trace au début du 5 ième siècle.

Legio III Diocletiana
Elle fut créée par Dioclétien spécialement pour l’Egypte.
Elle était stationnée à Alexandrie.
Au 4 ième siècle, des unités de cette légion furent envoyées au sud de l’Egypte pour y ramener le calme.

Legio III Gallica
Elle fut créée en 48 avant J.C. par J.César qui avait besoin de soldats pour lutter contre Pompée. Son nom de Gallica indique qu’elle a été formée avec des hommes du nord de l’l’Italie et du sud de la Gaule

Après le meurtre de César, elle se retrouva au sein de l’armée de Marc Antoine. C’est ainsi qu’elle prit part à la bataille de Philippes.
Ses premiers vétérans furent envoyés à Pérouse où certainement ils jouèrent un rôle essentiel entre les partisans de Marc Antoine et d’Octave-Auguste
Cette légion a du faire partie des troupes que Rome prêta à Hérode de Judée pour reconquérir son royaume. Puis, elle servit et sauva probablement l’armée que Marc Antoine engagea contre les Parthes en 36 avant J.C. Après la bataille d’Actium, elle fut intégrer dans l’armée d’Octave-Auguste qui l’envoya en Syrie, au camp d’Emèse.
On sait qu’elle fut commandée par Corbulon durant sa participation à la guerre contre l’empire Parthe voulue par Néron. Elle demeura quelques temps dans ce pays, puis alla, suivant les ordres de Néron en Moesie, vers le Danube. Là, elle écrasa  les Sarmates-Roxolants. Comme toute l’armée du Danube, à la mort de Néron, elle prit le parti d’Othon puis, à son décès, celui de Vespasien. Elle prit une part prépondérante à son accession au trône puisqu’il lui doit la  victoire à la bataille de Crémone où Vitellius fut battu. Puis, elle retourna en Syrie.
Un de ses tribuns militaires fut très célèbre par la suite, il s’agit de Pline le Jeune.
Elle fut dissoute pour indiscipline par l’empereur Héliogabale puis reformée par Sévère Alexandre.  
Les historiens pensent qu’elle fut envoyée en Gaule puis revint en Syrie.

Legio III Herculia
Légion du Bas-Empire qui fut formée par Dioclétien.
Son nom fait référence au collègue de l’empereur, Maximien, qui fut César (espèce d’empereur en second) puis Auguste (co-empereur désigné par l’empereur régnant) et qui se disait être la manifestation terrestre d’Hercule.
Elle fut incorporée dans l’armée d’Illyrie.
On dit d’elle qu’elle fut le double de la III Italica, elle n’allait pas à un endroit sans que cette dernière ne fut présente.

Legio III Isaura
Légion du Bas-Empire, connue seulement par la Noticia Dignitatum.
Elle aurait servi en Isaurie d’où son nom.

Legio III Italica
Son emblème était une cigogne.

C’est l’empereur Mar Aurèle qui la fonda en même temps que la II Italica.
Elle avait le surnom de Concordia (entente harmonieuse) certainement pour souligner l’accord parfait qui régnait entre les deux empereurs du moment : Marc Aurèle et Lucius Verus.
Elles furent levées pour combattre les Marcomans, elle devait opérer sur le Haut Danube.
Elle sera sous le commandement du futur empereur Pertinax avec d’autres légions pour sécuriser la Réthie et la Norique.
Après le meurtre de ce dernier, elle va soutenir Septime Sévère. Son fils, Caracalla, va l’envoyer, avec la VIII Augusta et la XXII Primigenia combattre les Alamans en 213 après J.C.
Cette unité existait encore à la fin du IV ième siècle mais elle avait été divisée en 6 parties. 5 restaient sur place pour défendre le Danube, la sixième fut envoyée en Illyrie où on va toujours la trouver opérant conjointement avec la III Herculia.

Legio III Iula Alpina
Cette légion du Bas-Empire n’est citée que par un texte : la Notitia Dignitatum.
On ne sait pas qui la constitua.

Legio III Parthica
Elle fut créée en 197 après J.C. par l’empereur Septime Sévère ainsi que deux autres légions portant le même nom, la I et la II Parthica.
Elle servit à cet empereur dans sa campagne contre l’empire parthe qui se termina par la prise de la capitale de cet empire : Ctésiphon.   
Comme ses deux autres sœurs, elle était commandée  par un chevalier  et non, comme le voulait l’usage, par un sénateur.
Avec la I, elle est restée dans la province de Mésopotamie qui venait d’être créée. Elle était cantonnée en un lieu qui avait comme nom : Rhésaena (Khabur). Elle devait protéger les routes de la région ainsi que la province contre les Parthes et plus tard contre les Sassanides.
Comme le décrit la Notitia Dignitatum Elle était stationnée à Apadna, en Osrhoene (sud est de l’Asie Mineure, capitale Edesse) au début du 5 ème siècle. 

Legio IIII Flavia Felix

Elle est issue de la dissolution de la IIII Macedonica que voulut l’empereur Vespasien en 70 après J.C.
Selon l’historien Dion Cassius, elle était stationnée à Burnum (Kistanje) en Mésie Supérieure. Là, elle remplaça la XI Claudia.
Son qualificatif de « Felix »  a fait l’objet de nombreuses hypothèses parmi lesquelles la plus vraisemblable est celle d’une victoire remportée sur les Daces.
En 88 après J.C., elle fut une des 9 légions, sous les ordres de Tettius, vainquirent le roi des Daces à Tapae.
Elle fit partie des troupes que Trajan emmena en Dacie lors de  sa campagne couronnée de succès.
Hadrien qui succéda à Trajan l’envoya à Belgrade.
Elle garda et sécurisa le système routier de Mésie Supérieure.
Sous le règne d’Antonin le Pieux, une unité de cette légion fut envoyée en Maurétanie pour y combattre des indigènes qui razziaient villes et villages.
Un de ses officiers, les plus célèbres, fut Claudius Albinus, proclamé empereur par les légions de Bretagne en 193 après J.C. et que Septime Sévère fit César l’année suivante.
En l’an 300 après J.C., on la retrouve à Belgrade puis elle alla protéger la ville de Sirmium (Pannonie). Puis elle disparait des textes.

Legio IIII Italica
Légion du Bas-Empire.
Après avoir servi comme protectrice d’une province, elle intégra l’armée d’Orient.

Legio IIII Macedonica

Elle a du être créée  en 48 avant J.C. par J. César comme tant d’autres qui poursuivait le même but, satisfaire au besoin de troupes du futur dictateur dans sa lutte contre Pompée.
Cette unité avait été désignée pour la campagne contre l’empire parthe que devait effectuer César. Mais, elle fut abandonnée à sa mort. Marc-Antoine la rappela en Italie où elle fut active dans l’est.
Pui, elle se rallia  à Octave-Auguste et prit part à la bataille de Modène où elle subit des pertes élevées.
En 42 avant J.C., elle se battit à Philippes contre les assassins de J. César, elle fut une des unités qui remportèrent la bataille. On la retrouve aux cotés d’Octave-Auguste, ensuite, à Actium.
Octave, devenu empereur sous le nom d’Auguste l’envoya en Espagne Tarraconaise où elle prit part à la guerre de l’empereur contre les Cantabres. Par la suite, elle fit partie des 3 légions que Rome laissait en permanence  en Espagne.
L’empereur Claude la transféra en Germanie Supérieure.
Elle fut une des premières légions à se ranger aux cotés de Vitellius.
Durant les troubles occasionnés par la révolte de Cerialis, elle resta en garnison à Mogontiacum (Mayence) où elle assura la sécurité devant les attaques des tributs germaniques.
A cause de ses prises de position en faveur de Vitellius, elle fut toujours suspecte aux yeux de Vespasien qui la fit dissoudre, elle fut reconstituée sous le nom de IIII Flavia Felix.

Legio IIII Martia
Elle a du être formée par l’empereur Aurélien. Elle a donc vue sa naissance au Bas-Empire.
La Notitia Dignitatum en fait une légion dépendante du gouverneur d’Arabie. Elle devait être stationnée en Jordanie.

Legio IIII Parthica
Légion du Bas-Empire.
Elle fut constituée par Dioclétien et avec la III Parthica sécurisa l’ouest de la Mésopotamie.

Au tour de Végèce de s'exprimer ;

Le militaire consiste dans les armes et dans les hommes ; c'est aussi par où le grand poète latin ouvre son poème. On divise le militaire en trois parties : cavalerie, infanterie, marine. Il est une partie de notre cavalerie que nous désignons par le terme figuré d'aile, parce qu'elle couvre notre infanterie sur les flancs à peu près comme feraient des ailes. Nous l'appelons actuellement vexillation, du nom des voiles ou petites flammes volantes qui lui servent d'enseignes. Nous avons une autre cavalerie que nous appelons légionnaire, parce qu'elle fait corps avec la légion : elle porte des espèces de bottines ; et c'est à son exemple que nous en avons donné à d'autres troupes de cavalerie. Il y a aussi des flottes de deux sortes : les unes pour les combats de mer, les autres pour les exercices qui se font sur nos fleuves ou sur nos lacs. La cavalerie est d'usage en rase campagne ; les flottes, sur mer ou sur les fleuves ; mais l'infanterie est d'un usage général, puisqu'elle peut occuper également les villes, les collines, le terrain plat ou escarpé ; d'où il résulte que de toutes les troupes c'est la plus nécessaire, puisqu'elle l'est partout : elle cause d'ailleurs beaucoup moins d'embarras et de dépense à lever et à entretenir. Notre infanterie est de deux sortes, légionnaire et auxiliaire : la première, levée chez nous-mêmes ; la seconde, empruntée de nos alliés ou confédérés. Mais Rome a toujours tiré sa principale force de ses légions ; le nom même de légion (legio) vient de choisir (eligere), et signifie, pour ceux qui choisissent les soldats, le devoir d'y mettre de la fidélité et de l'attention. Au reste, nous avons toujours composé nos armées d'un plus grand nombre de nationaux que d'auxiliaires….

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Après avoir choisi avec soin, pour faire des soldats, des jeunes gens d'une complexion robuste et de bonne volonté ; après leur avoir montré l'exercice tous les jours pendant quatre mois, on en forme une légion, par l'ordre et sous les auspices du prince. On commence par imprimer des marques ineffaçables sur la main des nouveaux enrôlés, et on reçoit leur serment, à mesure qu'on enregistre leur nom sur le rôle de la légion ; c'est ce qu'on appelle le serment de la milice. Ils jurent par Dieu, par le Christ et par l'Esprit-Saint, et par la majesté de l'empereur, qui, après Dieu, doit être le premier objet de l'amour et de la vénération des peuples ; car dès qu'il a été déclaré auguste, on lui doit une fidélité inviolable et un hommage constant, comme à l'image vivante de la Divinité ; et c'est servir Dieu à la guerre et dans tout autre état, que de servir fidèlement le prince qui règne par sa grâce. Les soldats jurent donc de faire de bon cœur tout ce que l'empereur leur commandera ; de ne jamais déserter, et de sacrifier leur vie pour l'empire romain…
Chaque légion doit être de dix cohortes ; la première est au-dessus des autres et par le nombre et par la qualité des soldats, qui doivent être tous des gens bien nés, et élevés dans les lettres : elle est en possession de l'aigle, qui est l'enseigne générale des armées romaines, et qui commande à toute la légion. Les images de l'empereur, qu'on révère comme des choses sacrées, sont aussi sous la garde de cette cohorte. Elle est de douze cents fantassins et de cent trente-deux cavaliers cuirassés, et s'appelle cohorte milliaire. C'est la tête de toute la légion : c'est aussi par elle qu'on commence à former la première ligne, quand on met la légion en bataille. La seconde cohorte contient cinq cent cinquante-cinq fantassins et soixante-six cavaliers, et s'appelle cohorte de cinq cents comme les autres suivantes. La troisième contient le même nombre de fantassins et cavaliers que la seconde ; mais on la compose ordinairement de soldats vigoureux, parce qu'elle occupe le centre de la première ligne. La quatrième cohorte est, comme la précédente, du même nombre de fantassins et de cavaliers. La cinquième est égale à la précédente ; mais elle demande de braves gens, parce qu'elle ferme la gauche, de même que la première termine la droite. Ces cinq cohortes forment donc la première ligne. On compte cinq cent cinquante-cinq fantassins et soixante-six cavaliers dans la sixième cohorte, qui doit être composée de la fleur de la jeunesse, parce qu'elle est placée en seconde ligne derrière la première cohorte, qui a en dépôt l'aigle et les images de l'empereur ; la septième est du même nombre d'hommes, fantassins et cavaliers ; la huitième aussi ; mais elle doit être composée de soldats d'élite, parce qu'elle occupe le centre de la seconde ligne ; la neuvième est égale aux autres : il en est de même de la dixième, et on la compose ordinairement de bons soldats, parce qu'elle forme la gauche de la seconde ligne. Ces dix cohortes font une légion complète de six mille fantassins et de sept cent vingt-six cavaliers : elle ne doit jamais avoir moins de combattants ; mais quelquefois on la fait plus forte, en y créant plus d'une cohorte milliaire…

VEGECE II, 1, 5, 6.

Legio V Jova :
Elle fut créée au bas-empire par Dioclétien. Par son nom, elle évoque Jupiter pour qui l’empereur avait une dévotion particulière
Avec la IIII Flavia Felix et la VI Herculia, elle avait pour mission de protéger la ville de Sirmium en Pannonie qui, au temps de la Tétrarchie était la capitale de l’empereur Galère.

Legio V Parthica :
Son nom est un anachronisme car à l’époque où elle fut créée, l’empire parthe avait été remplacé par l’empire sassanide.
Elle fut constituée par l’empereur Dioclétien lorsqu’il réorganisa la frontière « est » de l’empire romain. Elle partageait cette garde avec un corps de cavalerie composé d’hommes du pays et était cantonnée à Amida (Diyarbakir), ville où se trouvait un pont qui franchissait le Tigre. Cette ville de garnison fut le lieu d’un violent combat entre les Romains et les Perses, les Romains qui alignaient 6 légions furent anéantis, la V Parhica fut exterminée, elle ne fut jamais reconstituée. 

Legio V Alaudae : (Alouettes)
Cette unité fut créée par J. César, en Gaule Transalpine, (vers 52 avant J.C.) et c’est lui-même sur sa propre bourse qui paya la solde des hommes qui la composaient, du moins dans un premier temps. Composée de non-citoyens puisque ce fut le premier corps de légionnaires recrutés dans une province (d’ailleurs certains historiens en font une troupe d’auxiliaires), elle aura seulement un nom et pas de numéro ; ce n’est que plus tard, sans doute au début de la guerre civile qui opposa César à Pompée,  qu’elle sera dotée d’un chiffre.   
Son nom pourrait provenir du fait qu’elle a été recrutée chez des Gaulois qui avaient pour coutume de porter des ailes d’alouettes sur leurs casques.
Contrairement aux autres légions de César qui avaient un taureau pour emblème, la legio V Alaudae avaient un éléphant sur ses étendards.


Cet emblème vient de la bataille de Thapsus (Tunisie, ce combat opposa César aux Optimates) où la légion voulut être mise face aux 60 éléphants du roi Juba de Numidie et résista en vainqueur à leur charge.
Durant la guerre civile, celle qui opposa César à Pompée, elle participa à l’occupation de l’Italie mais resta en Apulie (Les Pouilles) et pendant l’hiver 49 avant J.C., on la retrouve à Dyrracium.
Après la mort de César, elle se rangeât au coté de Marc Antoine contre  Octave. C’est ainsi qu’elle se retrouva à la bataille de Mutine (Modène) en 43 avant J.C. qui mit en présence les deux héritiers spirituel du dictateur. Elle suivit Marc Antoine dans sa campagne malheureuse contre  les Parthes.
Après la bataille d’Actium, Auguste la fit transférer en Lusitanie (Espagne-Portugal), à Merida d’où elle participa à la guerre contre les Cantabres menée par Auguste.
Après quelques années passées dans cette province, elle fut mutée en Gaule-Belgique où elle prit part aux campagnes de Drusus contre les Germains.
Après le combat de Teutoburg, elle se retrouva à Xantem, surveillant la tribu des Cugerni et protégeant le Rhin à l’endroit où il rencontrait la Lippe. Puis elle participa aux différentes campagnes de Germanie que mena Germanicus.  
Puis vint Corbulon, un des plus remarquables généraux de Néron,  elle fut placée sous son commandement pour les opérations qu’il mena en Germanie.
Une fois Néron mort, elle se range du coté de Vitellius et combat pour lui à la bataille de Crémone qui voit la victoire des légions fidèles à Vespasien.
Et depuis 80 après J.C., on n’entendra plus parler d’elle, on suppose qu’elle fut anéanti lors de la révolte des Bataves de Cérialis et jamais reconstituée.

Legio V Macedonica :
Son histoire est très difficile à établir, surtout dans ses premières années, mais il semblerait, avec beaucoup de vraisemblance qu’elle ait été créée par Pansa (consul en 43 avant J.C., ancien officier de J. César) et Octave.  
Elle dut être présente à Actium, puis, elle alla servir en Macédoine ce qui lui valut son nom. On la retrouve sur le Danube avec  la IV Scythica qui dut ou la V Scythica qui est, peut être, elle-même avec un nom différent.
On la retrouve en Mésie en 6 après J.C. Plusieurs inscriptions, retrouvées par les archéologues, montrent qu’elle participa à la construction de route. Sa ville de garnison était Oescus et de là elle surveillait la frontière du Bas Danube et la protégeait des incursions des tribus daces.
Comme les autres légions de l’Est, elle va aller participer à de grandes expéditions à l’Ouest. C’est ainsi que, sous Néron, elle va être placée sous les ordres de Corbulon  qui essaie de sauver une situation désespérée en Arménie.
Lors de la guerre de Judée qui sévit en 66 après J.C., elle sera sous les ordres de Vespasien. Elle va aller, avec le fils de l’empereur, Titus, assiéger Jérusalem.
En 71 après J.C., elle retourne en Mésie.
L’empereur Dioclétien réorganisa l’occupation du Rhin et du Danube, c’est ainsi que la legio V Macedonica se retrouva en Mésie Inférieure avec la I Italica et la XI Claudia.
C’est en son sein que servit, comme tribun militaire, le futur empereur Hadrien.
Elle participa aux guerres contre les Daces qu’entreprit l’empereur Trajan.
De même, elle fit partit du corps expéditionnaire de Lucius Verus contre les Parthes. A son retour, elle alla tenir garnison en Dacie, à Potaissa. L’autre co-empereur, Marc Aurèle,  l’engagea dans sa longue lutte contre les Marcomans. Son fils,  Commode, lui donna le surnom de « pia fidelis ».
Par la suite, elle fut toujours aux cotés de Septime Sévère dans les guerres qu’il mena contre Pescennius Niger et contre Clodius Albinus.
Cette légion revint en Mésie lorsque l’empereur Aurélien abandonna la Dacie. Au 5 ° s, sa présence y est encore attestée.
Elle fut incorporée dans l’armée byzantine.

Legio VI Gallicana :
Il faut, quand-même, la citer même si on ne sait si elle a réellement existée. Un seul texte parle d’elle, il s’agit de l’Histoire Auguste et beaucoup d’historiens s’accordent pour accorder un crédit tout relatif à cet ensemble de textes :
« Il était tribun de la sixième légion Gallicane, près de Mayence, lorsque les Francs passèrent le Rhin, et se répandirent par toute la Gaule… » Vie d’Aurélien, 7, 1.

Legio VI Herculia :
Légion qui fut créée par Dioclétien qui la nomma ainsi pour rappeler le coté religieux de son collègue au sein de la Tétrarchie ; Maximien qui se faisait nommer HERCULIUS (celui qui ressemble à Hercule).
Avec la V et la VI Jovia, elle faisait partie des troupes stationnées dans la nouvelle province de « Pannonia Secunda ». La ville de garnison où elle était habituellement était Teutoburgium  qui se trouvait être plutôt un village sur le Danube, à l’Est de la Croatie actuelle. Elle avait aussi un camp qui l’accueillait à Onagrihum pour protéger la résidence impériale de Dioclétien à Sirmimum.
La « Notitia Dignitatum » la montre stationnée en Illyrie au commencement du V ° s.

Legio VI Hispana :
On ne sait pratiquement rien d’elle.
Elle a du être créée par Galba alors qu’il n’était pas encore empereur mais seulement gouverneur de l’Espagne Tarraconaise. D’autres historiens donnent une origine totalement différente : elle aurait été mise sur pieds par Septime Sévère ou par son fils Caracalla.
Son existence est attestée par une inscription du III siècle après J.C. qui raconte qu’un porte étendard (signifer) a sacrifié au dieu Mithra.
Il semblerait qu’elle disparut avant 197 après J.C. (voir le site Persée) mis il y a beaucoup d’incohérences entre les différentes dates qui se rapportent à elle.

Legio VI Ferrata :
Elle fut formée par J. César en 52 avant J.C.Elle reçut le surnom de Fidelis Constans mais on ne sait pas très bien à quelle occasion. Sa première action de guerre fut contre Vercingétorix à Alésia.
Durant la guerre entre J. César et Pompée, elle fut extrêmement sollicitée par le futur dictateur. Elle combattit en Espagne, à la bataille de Llerda (juin 49 avant J.C.) puis à Dyrrachium  (Les écrivains qui ont adopté cette opinion font remonter sa fondation et son nom à un héros appelé Dyrrachus. Les autre disent que le nom de Dyrrachium, qui lui a été donné par les Romains, est tiré des rochers qui en rendent l'accès difficile…) Dion Cassius, XLI, 49. 

Elle participa à la bataille de Pharsale (Tessalie), escorta César lorsqu’il partit pour Alexandrie. Là-bas, elle perdit les deux tiers de son effectif. Elle fut présente, ensuite, au combat de Zéla (aout 47 avant J.C.) lorsque César battit Pharnace II, roi du Pont. C’est à cette occasion que le futur dictateur put dire « veni, vidi, vixi ».
« Après avoir ainsi reconquis le Pont, et abandonné tout le butin aux soldats, il part le lendemain avec ses cavaliers équipés à la légère, ordonne à la sixième légion de se rendre en Italie pour y recevoir les récompenses et les honneurs qu'elle mérite,… » César, Guerre d’Alexandrie, 77.
Certains historiens disent qu’il n’y avait que quelques cohortes de cette légion qui étaient présents.
Ses vétérans furent envoyés par César pour fonder une colonie à Arles.
Après la mort du dictateur, elle lutta contre ses assassins, Brutus et Cassius, à la bataille de Philippes.
Certains de ses vétérans se groupèrent en Italie, à Bénévent, pour y fonder une nouvelle colonie, d’autres suivirent Marc Antoine et se retrouvèrent en Judée d’autres encore furent installés à Ptolémaïs (Acre en Israël).  

Elle fut sérieusement malmenée à la bataille d'Actium.
Après l’avènement d’Octave Auguste, elle est envoyée en Syrie.
En 58 après J.C. elle passe dans l’armée de Corbulon qui battit les Daces et ramena le royaume d’Arménie dans la sphère d’influence de Rome.
Après le suicide de Néron, elle prit parti pour Vespasien. Elle fut largement à l'origine du succès de ce dernier contre Vitellius.
Elle tint garnison sur l’Euphrate dans le royaume de Commagène et fit parti de l’armée de Trajan qui mena une campagne guerrière en Arménie.
En 119 après J.C., elle fut engagée en Judée lors de la révolte de Simon Kosiba, la révolte éteinte, elle tint garnison en Judée.
Elle fit parti de l’armée de Lucius Verus (co-empereur avec Marc Aurèle) que celui-ci mena en Mésopotamie.
En 193 après J.C., après le meurtre de Pertinax, cette légion se rangea aux cotés de Septime Sévère.
On la retrouve, en 215 après J.C., en Palestine.
Elle fut anéantie par les Perses en 260 après J.C. lorsqu’ils vainquirent l’empereur Valérien.

Legio VI Vitrix :
Elle a été créée par Octave-Auguste en 41 avant J.C. Elle est considérée comme étant la sœur jumelle de la précédente c’est-à-dire la VI Ferrata. Quelques vétérans d’autres unités qui avaient combattu avec J. César la rejoignirent.
Elle lutta contre Sextus Pompée et se mesura à Actium avec les légions de Marc Antoine. 
Après 30 avant J.C., elle se retrouva en Espagne Tarraconaise, elle prit part aux luttes que mena Auguste  contre les Cantabres. Elle devait rester en rester en Espagne presque un siècle ce qui lui valut le surnom de « Hispaniensis » . On peut peser qu’elle gagna son sobriquet de « vitrix » dans ces guerres. Des vétérans de la X Gemina et de cette légion furent parmi les premiers colons de Cordoba, de Merida et de Saragosse.  
Evidement, elle se rangea aux cotés de Galba qui était, alors, gouverneur de l’Espagne Tarraconaise. Ce dernier fut proclamé empereur dans le camp de cette légion, peu après le suicide de Néron.
Vespasien, arrivé au pouvoir, elle fut envoyée combattre les Bataves en Germanie. Elle devait y rester (Germanie inférieure), elle s’installa à Neuss.
En 89 après J.C., elle reçut de Domitien le surnom de « Pia Fidelis, Domitiana » comme toute l’armée de Germanie Inférieure après avoir combattu contre les troupes de Germanie Supérieure emmenées par Satuninus qui s’était révolté contre Rome, voulant devenir empereur.
A la fin du premier siècle de notre ère, on la retrouve en garnison à Xantem (district de Wesel). Quelques unitées, tirées de ses rangs, furent envoyées sur le Danube laissé sans troupes parties se battre en Dacie.
On pense qu’elle permutta avec la VIII Hispania, toujours est-il qu’elle se retrouva en Angleterre vers 122 après J.C. Ses soldats firent parti de ceux qui bâtirent le mur d’Hadrien, puis elle alla s’installer à York. On la retrouve sur le mur d’Antonin et là elle construisit la portion entre Edinbourg et Glasgow.
Un de ses officiers fut le futur empereur Pertinax.
En 208 après J.C., elle fit parti de l’armée que Septime Sévère avait formée pour envahir l’Ecosse.
Elle a soutenu les usurpateurs qui ont créé l’empire des Gaules puis quand il s’effondra, elle fut un des éléments qui conduisirent Constantin au pouvoir.
On ne sait pas ce qu’elle est devenue lorsque la Bretagne fut séparée de l’empire romain mais on sait qu’elle était toujours active à la fin du 4 ° s.

Legio VII Claudia Pia Fidelis :
Elle est considérée comme une des plus anciennes légions de Rome. Elle est mentionnée par Jules César en 57 avant J.C. comme ayant participé à une bataille  contre les Nerviens.

Elle participera à toute la guerre des Gaules. Elle aura pour commandant le légat Publius Licinius Crassus (2 ème fils du triumvir Crassus). Elle fut engagée particulièrement au Nord du pays.  
Elle figure parmi les troupes que J. César conduisit en Bretagne (Angleterre).
Elle lui resta fidèle durant la guerre qui l’opposa à Pompée. En premier lieu, elle alla en Hispanie où elle participa à la bataille de Llerda (49 avant J.C.). Puis elle changea de pays et fut impliquée dans la défaite de Dyrrhacium (Albanie). Mais elle se retrouva victorieuse à la bataille de Pharsale (48 avant J.C.). Elle combattit encore avec César durant sa campagne d’Afrique.
En 45 avant J.C., ses vétérans recurent des terres à Capua et à Luca (Capoue et Luques) puis elle fut dissoute.
Elle fut reconstituée par Octave, se battit à Modène puis se rendit avec le futur empereur en Italie où elle participa à la guerre de Pérouse qui vit s’affronter Octave et Lucius Antonius, frère de Marc Antoine. Le futur empereur établit les vétérans de cette légion dans le sud de la Gaule et en Maurétanie.
Pui, à nouveau, elle fut sur le pied de guerre.
Elle alla stationnée en Galatie et un peu plus tard dans les Balkans.
Elle recut le surnom de Claudia Pia Fidelis  à la suite de la rébellion contre Claude, du gouverneur de la Dalmatie, Scribonius, car elle lui resta fidèle ainsi que la XI.
Après le suicide de Néron, ainsi que toute l’armée du Danube, elle se rangea aux cotés d’Othon, à son décès, elle rallia à Vespasien.
Durant le second siècle de notre ère, elle était stationnée en Mésie Supérieure. Elle fit partie de l’armée qui envahit la Dacie en 88 après J.C. (Guerre dacique de Domitien). Son cantonnement à Viminacium (est de la Serbie) servit de base arrière aux troupes qui, sous Trajan, envahirent à nouveau la Dacie. Les soldats de la VII ème montrèrent, alors, toute leur vaillance, qui était grande.

En 116 après J.C., Trajan l’envoya à Chypre où elle fit un travail de maintien de l’ordre suite à une révolte des Juifs.

Lors de l’assassinat de Pertinax (193 après J.C.) , elle se rangea aux cotés de Septime Sévère.

A la fin du quatrième siècle, cette légion surveillait toujours le cours du Moyen Danube. Elle y était toujours au début du cinquième siècle, placée sous les ordres du duc de Mésie.

Legio VII Gemina :
Sa création est le fait de Galba.
Il marcha sur Rome pour prendre le pouvoir avec elle. A sa mort, elle se rangea aux cotés d’Othon puis de Vitellius pour finir,avec Vespasien.
Elle absorba la I Germanica et c’est à ce moment qu’elle recut son surnom  jusqu’à présent, elle n’en avait aucun, on se contentait de l’appeler par son numéro. (Gemina = jumelle.)
Vespasien l’envoya en Pannonie puis en Germanie Supérieure ; enfin elle se retrouva en Hispania Tarraconensis où elle resta jusqu’à la fin de l’Empire Romain d’Occident.


Des unités, issue de ses rangs furent envoyées dans différentes villes d’Espagne.
Dans ce pays, elle s’installa dans ce qui allait devenir la ville de Léon (nom qui vient de legio = légion). 

Elle fut commandée par le futur empereur Trajan (86 après J.C., 89 après J.C.) dont on connait la passion pour la chose militaire.
En 119 après J.C.,1.000 hommes furent envoyés en Grande Bretagne pour essayer de stopper les incursions des pillards venant du Nord. Ils durent aussi participer à la construction du mur d’Hadrien.
L’empereur Antonin le Pieux envoya un détachement de la VII Gemina en Afrique pour mater les révoltes locales.
En 193 après J.C., suite à l’assassinat de Pertinax, elle se rangea aux cotés de Septime Sévère et en 196 après J.C., elle recut le surnom de Pia.
Aurélien employa un détachement de la VII Gemina pour être intégré à l’armée qui vainquit l’empire de Palmyre.
On sait qu’elle était encore en Espagne à la fin du quatrième siècle puis après on a plus aucune trace d’elle.

Legio VIII Augusta :
Elle a du être une des plus anciennes de Rome.
On dit qu’elle fut créée par Jules César mais certains historiens pensent qu’elle fut constituée plutôt, toutefois son enseigne représente un taureau comme pour toutes les légions fondées par le futur dictateur.


Elle était avec lui lorsqu’il se rendit en Gaule en 58 avant J.C.
Elle est nominalement mentionnée comme ayant participé au siège de Gergovie.
Elle fit partie des troupes qui traversèrent le Rubicon avec J. César.
Durant la guerre civile qui opposa Pompée à César, elle fut engagée à Corfinium et à Brindisi puis elle demeura un certain temps dans les Pouilles avant d’aller à Dyrrachium où elle subit d’importantes pertes. On la retrouve ensuite à Pharsale sous le commandement de Marc Antoine. Après cette bataille, elle fut démantelée et ses vétérans reçurent des terres en Campanie.
Elle fut reconstituée par Octave-Auguste  qui l’employa à Modène contre son ancien chef, Marc  Antoine.
Elle participa à la bataille de Philippes qui vit la défaite des assassins de J. César, Brutus et Cassius.
Après Actium, ses vétérans reçurent des terres à Forum Juli (Fréjus).
Vers 45 avant J.C., elle participa à la guerre que mena Rome contre Mithridate, roi de Crimée.
Après le suicide de Néron, elle se rangea aux cotés d’Othon puis de Vespasien.
Elle se trouvait parmi les troupes que Cerialis engagea pour combattre les Bataves.
Elle protégeait un important croisement sur le Rhin, c’est  pourquoi elle avait un lieu de stationnement à Strasbourg, vers les années 90 après J.C. Avant, elle était basée à Mirebeau sur Bèze(côte d'Or) d'où elle surveillée la route de Langres à Besançon.

.Au deuxième siècle après J.C, ses ingénieurs construisirent un aqueduc de 28 kms de long alimentant en eau la ville de Strasbourg qui avait à cette époque 20.000 habitants et surtout le camp légionnaire.
Sous l’empereur Domitien, elle devait protéger les possessions romaines en Forêt Noire.
Sous Commode, elle gagna le surnom de Pia Fidelis Constans Commoda
En 193 après J.C., elle se rangea aux cotés de Septime Sévère.
Comme la cohorte de Lyon, la seule unité de l’armée présente dans cette ville, avait pris partie pour son adversaire, Clodius Albinus, Septime Sévère détacha une unité de la VIII ème pour la remplacer.
Au IV ème siècle, une autre cohorte dépendante d’elle fut envoyée en Germanie Inférieure tandis que le gros des troupes était toujours au cantonnement de Strasbourg.
A la fin de l’empire romain, Stilicon la fit passer à l’Ouest pour la défense de l’Italie contre les invasions des Wisigoths.  

Texte d'Aulu-Gelle

On lit aussi, dans le cinquième livre de Cincius sur la même matière, cet autre passage curieux. Lorsque autrefois on choisissait les soldats, et que les tribuns les enrôlaient, ils les obligeaient à prêter serment en ces termes : A L'ARMÉE, SOUS LES ORDRES DES CONSULS C. LAELIUS, FILS DE C. , ET L. CORNELIUS, FILS DE P. , A DIX MILLE PAS A L'ENTOUR DU CAMP, NI SEUL, NI AVEC TES CAMARADES, TU NE VOLERAS RIEN DE PROPOS DÉLIBÉRÉ, DONT LA VALEUR EXCÈDE UNE PIÈCE D'ARGENT. CHAQUE JOUR QUE, HORS DU CAMP, TU AURAS TROUVÉ ET EMPORTÉ UN JAVELOT, LE BOIS DU JAVELOT, DU BOIS, UN NAVET, DES ALIMENTS, UNE OUTRE, UN SOUFFLET, UN FLAMBEAU OU QUELQUE AUTRE CHOSE QUI NE T'APPARTIENDRA PAS ET QUI SERA AU-DESSUS DE LA VALEUR D'UNE PIÈCE D'ARGENT, TU LE RAPPORTERAS AU CONSUL C. LAELIUS, FILS DE C., OU BIEN AU CONSUL L. CORNELIUS, FILS DE P., OU BIEN A CELUI QUI COMMANDERA CE JOUR-LA, OU BIEN TU FERAS CONNAÎTRE AUX CONSULS, DANS LES TROIS PREMIERS JOURS, TOUT CE QUE TU AURAS TROUVÉ ET ENLEVÉ SANS MAUVAIS DESSEIN, OU BIEN TU LE RENDRAS A CELUI QUE TU CROIRAS EN ÊTRE LE MAÎTRE, DE LA MANIÈRE QUE TU JUGERAS LA PLUS CONVENABLE. Lorsque les soldats étaient enrôlés, on leur fixait un jour pour comparaître et pour répondre à la citation du consul ; ils en prêtaient le serment, ils ne pouvaient en être dispensés que pour une des raisons suivantes, savoir : Le convoi d'un parent ou d'un ami ; les dix jours d'expiation après les funérailles, pourvu qu'on ne les eût pas choisis exprès, de manière qu'ils tombassent au jour de la convocation militaire ; le mal caduc, un présage qu'on ne peut négliger sans crime, ou bien un sacrifice d'anniversaire qu'on ne peut célébrer que ce jour-là ; la violence ou la présence de l'ennemi ; l'obligation de comparaître en justice avec un étranger. Lorsque quelqu'une de ces causes a retardé le départ d'un légionnaire, le premier jour qu'il est libre, il doit se présenter et partir pour joindre son général dans la ville, le bourg ou le village qu'il aura choisi pour s'arrêter. Dans le même livre, on remarque encore le passage suivant : Lorsqu'un soldat ne se présentait point au jour marqué, et qu'il n'avait point de raisons pour justifier son absence, il était déclaré avoir abandonné les drapeaux. On trouve également dans le sixième livre : On a nommé ailes les corps de cavalerie de l'armée, parce qu'ils étaient placés à la droite et à la gauche des légions, comme les ailes sont placées aux deux côtés des oiseaux. Une légion comprend soixante centuries, trente manipules et dix cohortes. Aulu-Gelle, XVI, 4.

Legio VIIII Hispana ou Legio IX
Cette légion fut, avec la 7, la 8 et la 10, une des plus anciennes de l’armée romaine.
Elle fut sans doute créée par J César et participa à toute la guerre des Gaules. Elle fut à ses cotés dans la guerre qui l’opposa à Pompée. Elle combattit en Espagne, à la bataille de Ilerda puis elle fut envoyée à Dyrrachium et se battit à Pharsale.
Elle fut démobilisée par le dictateur qui envoya ses vétérans dans la région du Picenum et à Histria (Roumanie).
Puis, Octave la reforma et elle resta à ses cotés dans ses guerres contre Antoine. Elle fut engagée à Actium.
Octava-Auguste arriva à la tête de Rome, il l’envoya en Espagne Tarraconaise où elle participa à la guerre qu’il fit contre les Cantabres, elle s’y distingua et gagna son surnom.
Puis, elle alla sur le Rhin, après la bataille de Teutoburg qui marqua un arrêt de l’expansion romaine en Germanie puis elle fut envoyée en Pannonie.
Une unité de cette légion fut envoyée en Afrique pour lutter contre Tacfarinas.
Puis elle passa sois le commandement de Aulus Plautius et fut envoyée en Angleterre (Bretagne) où elle fut une des unités qui participa à la conquête du pays voulu par l’empereur Claude.
Sous le commandement de Cerialis, elle subit de lourde perte lors de la révolte de Boudicca, elle aurait perdu 2.000 hommes dans une embuscade. Ensuite, elle fit partie des troupes d’occupation, sa garnisons e trouva dans la ville d’Eburacum (York).
Un peu plus de 1.000 hommes, environ, de cette unité, furent envoyés combattre les Chattes (peuple germanique du cours supérieur de la Wesser) en 83 après J.C. On sait très peu de choses sur leur présence dans ce pays.
Les dernières traces que cette unité laissa en Angleterre datent de 108 après J.C. Après cette date, on ne trouve plus aucune référence à elle.
Les historiens modernes avec l’aide des archéologues continuent à trouver des marques de sa présence jusqu’en l’an 162 après J.C. Par contre, elle est absente d’une liste de légions établie sous l’empereur Marc-Aurèle.
Sa disparition fit la fortune d’auteurs de fiction ; elle a été à l’origine d’un livre de Rosemary Sutcliff « l’Aigle de la Neuvième Légion » (1954) qui fut porté à l’écran par Kevin Macdonald, et d’un autre film, « Centurion » (2010). Pour eux, elle disparut en Angleterre, anéantie par les Pictes, elle serait à l’origine du mur d’Hadrien. Il n’y a aucune vérité historique à tout cela. Sa disparition mystérieuse avait enflammé les imaginations.

Legio X Fretensis :
Légion créée par Octave Auguste pour combattre Sextus Pompée en Sicile. Il ne faut pas la confondre avec la X, légion favorite de J. César, dont l’histoire sera contée juste après celle-là.
Selon l’historien allemand du XIX ème siècle, T. Mommsen, elle aurait reçu son surnom (fretensis = relatif au détroit) car elle assurait la garde du détroit de Messine.
Après la victoire d’Octave-Auguste à Actium, de nombreux soldats furent démobilisés, ceux de la X Fretensis furent envoyés comme colons à Colonna Veneria (Crémone), d’autres se retrouvèrent à Brixia (Brescia) ou Capua (Capoue), certains allèrent coloniser Patras où ils retrouvèrent des vétérans de la XII Fulminata.

Après un bref passage en Macédoine, elle va être incorporée dans l’armée d’Orient ou plus exactement dans celle de Syrie. Son cantonnement va se retrouver à Cyrrus (Syrie du Nord) d’où elle surveille la route qui conduit de l’Euphrate vers Alexandrie (moderne Iscenderum=Sud de la Turquie).
Sous le règne de Néron, elle fit partie de l’armée  que Corbulon emmena en Arménie pour y mettre sur le trône un roi tout dévoué à Rome.
Puis elle va se retrouver en Judée, sous les ordres de Marcus Ulpius Trajanus, le père du futur empereur et futur gouverneur de Syrie. Ensuite, elle alla à Césarée (Samarie) où elle retrouva la V Macedonica et de là elle se rendit à Scythopolis (Beth-Shean, Ouest de la rivière du Jourdain).
A l’été 68 après J.C., après de nombreux combats, elle s’empara et détruisit Qumran (source des manuscrits de la Mer Morte avec les Esséniens).
En 70 après J.C., elle fit partie des troupes qui, sous les ordres de Titus, assiégèrent et prirent Jérusalem. Elle se distingua par l’usage de ses machines de guerre. Elle devait rester en Judée plus d’un siècle et demi. Elle s’installa à Jérusalem ; on a retrouvé de nombreuses traces archéologiques de sa présence dans cette ville dont une piscine publique qu’elle aurait construite.
C’est elle qui, avec à sa tête Lucius Flavius Silva, s’empara de la forteresse de Massada (73 après J.C.), épisode sans grade importance en lui-même mais qui est connu par l’exploit de construction des Romains (plate forme d’assaut) et par un film avec Peter O’Toole dans le rôle de Silva.
Durant le règne d’Hadrien, elle fut engagée en Judée contre Simon ben Kosiba, la situation était tellement tendue qu’elle dut quitter Jérusalem.
Sous Marc-Aurèle, une unité formée par de soldats de la X combattit contre les Marcomans.
Sous le règne de Caracalla, on la retrouve à nouveau à Jérusalem. Après on perd sa trace, elle n’est pas citée comme faisant partie de l’armée romaine dans un document 4 ème siècle.
Elle avait comme emblème un taureau, symbole des légions de J. César, mais ici certainement pour rappeler son attachement à la dynastie de son fondateur. On lui rajouta un dauphin et une galère pour se souvenir du rôle qu’elle avait joué dans le détroit de Messine, on y mit aussi un sanglier ou un porc, animal impur pour la religion juive, afin d’humilier le peuple hébraïque.

Legio X Gemina
C’était elle qui était la légion favorite de Jules César ou du moins peut on le penser ou le supposer ; ce doit être d’elle qu’il parle très souvent dans « La Guerre des Gaules »
Elle fut créée par lui  et était donc une des plus anciennes légions de l’Empire romain, elle était l’héritière de la X Equistris.
Elle fut de toutes les batailles lors de la conquête de la Gaule.
Durant la guerre civile qui opposa César à Pompée, bien évidement, on la retrouve aux cotés du futur dictateur. Elle va se distinguer à la bataille de Llerda, en Espagne. Puis, elle va aller à Dyrrachium et on la retrouve à la bataille de Pharsale. Elle fut de très nombreux combats de la guerre civile. A son issue, ses vétérans furent démobilisés et reçurent des terres en Gaule Narbonnaise, à Narbo Martius (Narbonne).
Après avoir été supprimée, elle fut reformée pour participer aux cotés des membres du second triumvirat, à la batailles de Philippes qui vit la défaite des assassins de César. Après avoir contribué à la victoire, ses vétérans furent envoyés coloniser Crémone (nord de l’Italie-Lombardie).
Elle partit à l’Est pour combattre les Parthes et envahir l’Arménie sous les ordres de Marc Antoine.
Octave-Auguste, seul au pouvoir, l’envoya en Espagne Tarraconaise. Elle prit part à la guerre contre les Cantabres que mena Auguste. Elle devait rester en Espagne presque un siècle.
Elle voyagea beaucoup dans l’Empire ; après l’Espagne, elle alla en Pannonie. Puis Galba la fit retourner en Espagne, mais elle y resta très peu de temps car Vespasien l’envoya sous les ordres
de Cerialis combattre les Bataves (peuple considéré comme Germains par les auteurs anciens.- embouchure du Rhin). Une fois vaincus, ils furent surveillés par la X qui cantonna à Hünenberg (montagne dans la Hesse).
Elle se battit pour l’empereur Domitien qui eut à mater une révolte du gouverneur de Germanie Supérieure : Lucius Antonius Saturninus. C’est ainsi qu’elle reçut le surnom de : Pia Fidelis Domitiana.
Une partie de cette légion, sous le règne de l’empereur Hadrien, participa à la lutte contre Simon Ben Kosiba, en Judée.
A l’époque de l’empereur Marc Aurèle, elle eut à affronter  une tribu germanique sur le Danube : les Quades.
Après l’assassinat de Pertinax en 193 après J.C., elle se rangea aux cotés de Septime Sévère qui était, alors, gouverneur de Pannonie Supérieure.
On la retrouve à Vienne (Vindobona) (Pannonie Supérieure) au début du Vème siècle.

En tout genre de combat, ce n'est pas tant le nombre et une valeur mal conduite, que l'art et l'expérience, qui donnent ordinairement la victoire : aussi voyons-nous qu'il n'y a qu'une adresse supérieure dans le maniement des armes, une exacte discipline et une longue pratique de la guerre, qui aient rendu les Romains maîtres de l'univers. Qu'aurait pu, en effet, leur petit nombre contre la multitude des Gaulois ; leur petite taille contre la hauteur gigantesque des Germains ? On sait que les Espagnols nous surpassaient par le nombre et par la force du corps ; les Africains, par la ruse et par les richesses ; les Grecs, par le génie et les arts. Mais à tous ces avantages nous avons su opposer l'art de choisir de bons soldats, de leur enseigner la guerre par principes, de les fortifier par des exercices journaliers, de prévoir tout ce qui peut arriver dans les diverses sortes de combats, de marches, de campements ; de punir sévèrement les lâches. La connaissance du métier de la guerre nourrit le courage. On ne craint point de pratiquer ce qu'on a bien appris ; c'est ce qui fait qu'une petite troupe bien exercée est plus sûre de vaincre ; au lieu qu'une multitude novice, et qui ne sait point son métier, est exposée à périr misérablement. Vegèce, 1, 1.

Legio XI Claudia Pia Fidelis :
Elle fut créée par Jules César pour combattre les Helvètes qui voulaient traverser la Gaule en 58 avant J.C.
Elle est citée souvent par le futur dictateur dans « La Guerre des Gaules », en particulier pour s’être battue à Alésia.

Durant la guerre civile qui opposa César à Pompée, elle accompagna celui qui l’avait levée dans son invasion de l’Italie, elle combattit à Dirrhacium et était présente à la bataille de Pharsale.
En 45 avant J.C., elle fut dissoute et les soldats qui la composaient furent envoyés à Bovianum (lieu d’une bataille en 305 avant J.C., contre les Samnites), en Italie centrale.
En 42 avant J.C., elle fut reconstituée par Octave-Auguste pour lutter contre les assassins de César, Brutus et Cassius.
Elle se retrouva à Actium où elle se distingua particulièrement contre Antoine.
Ensuite, elle fut envoyée à l’Est où elle resta à peu près un siècle, elle se retrouva sur la cote Dalmate à Burnum (au nord de Kistanje). 
Elle était à Burnum avec la VII lorsque le gouverneur de la Dalmatie se révolta contre l’empereur Claude. Les soldats de ces deux légions mirent fin très rapidement à cette rébellion, c’est ainsi qu’ils gagnèrent le surnom de leur unité « Claudia Pia Fidelis ».
En 58 après J.C., la VII, sa jumelle, se retrouva sur les bords du Danube tandis qu’elle restait sur les cotes Dalmates.  
Après le suicide de Néron, elle prit le parti d’Othon contre Vitellius. Ce dernier arrivé au pouvoir lui pardonna ses errances et son mauvais jugement. Puis elle se tourna du coté de Vespasien, à la mort de Vitellius et lui apporta ses soldats lors de la deuxième bataille de Crémone (oct. 69 après J.C.).
Après avoir fait partie des forces de Cerialis qui vainquit la révolte des Bataves, elle fut envoyée à Vindonissa (commune suisse de Windisch, dans le canton d'Argovie) en Germanie Supérieure.
Elle prit part à la guerre contre les Chattes que mena Domitien.
En 101 après J.C., elle se retrouva en Pannonie Inférieure puis vers 114 après J.C., elle fut transférée en Mésie Inférieure près du delta du Danube.
Une partie de cette légion fut envoyée en Judée durant le règne d’Hadrien pour lutter contre Simon ben Kosiba.
Elle prit le parti de Septime Sévère et joue un rôle important dans sa lutte contre Pescinnius Niger.
D’autres unités de cette légion combattirent en 295 après J.C. et en 302 après J.C. en Egypte et en Mauritanie.
Au début du 5 ème siècle, on la cite pour avoir son cantonnement à Durostorum (Silistra---nord-est de la Bulgarie) d’où elle surveillait le Danube inférieur.
On ne sait plus rien sur elle passée cette date.

Legio XII Fulminata :


Comme la XI elle fut créée par Jules César pour combattre les Helvètes.
Elle est citée pour avoir participé au siège de Bourges et d’Alesia et à la bataille qui se livra pour la possession de Lutèce.
Durant la guerre civile contre Pompée, elle se retrouva aux cotés de César à la bataille de Pharsale.
A l’issu de cet affrontement, elle va recevoir le surnom de « Vitrix » puis va être dissoute et ses vétérans installés près de Parme.
Après le meurtre de Jules César, elle est reconstituée par Lépide, son maître de cavalerie, puis placée sous les ordres d’Antoine, elle l’accompagnera dans sa campagne contre les Parthes. 
Ensuite Auguste va l’envoyer en Syrie. Elle va s’y battre, sous les ordres de Corbulon, dans la campagne qu’il va mener en Arménie pour y imposer Rome. Mais sous les ordres de Paetus, avec la III Scythica, elle fut vaincue par les Arméniens, alliés aux Parthes et une fois de plus, Corbulon dut intervenir pour que le roi de ce pays reçut sa couronne de Rome et que le pays ne soit pas un satellite du puissant empire oriental qui fut et sera de tous temps un ennemi.
En 66 après J.C., elle servit sous les ordres du propréteur, préfet de Judée, Gessius Florus pour reprendre le contrôle de Jérusalem. Peu après, elle tomba dans une embuscade tendue par des zélotes  et des sicaires commandés par Eléazar, fils de Simon. Suprême humiliation, pour un Romain pour qui c’est un objet religieux, elle perdit son aigle (étendard).
Bien évidement, elle soutint son commandant suprême, Vespasien, lors de son ascension vers le trône impérial.
Elle fut envoyée, alors, sur l’Euphrate avec la XVI Flavia pour y surveiller la frontière ; son cantonnement fut Mélitène (en Cappadoce, face au royaume d’Arménie).   
En 114 après J.C., elle prit, part à la campagne que mena Trajan contre les Arméniens pour conquérir définitivement ce royaume.
En 134 après J.C., elle se bâtit  contre une tribu venue du Kazakstan, les Alains, qui menaçaient les intérêts romains.
Vers 172 après J.C., alors qu’elle luttait contre les Quades, combattus par Marc-Aurèle, elle se retrouva encerclée, sans eau, et l’on raconte que des soldats chrétiens, par leurs prières, firent tomber la pluie ; Tertullien, un des pères de l’Eglise, rappela ce fait extraordinaire ainsi que Dion Cassius.
Malheureusement, en 193 après J.C., lors de l’assassinat de l’empereur Pertinax, elle choisit le mauvais candidat à l’Empire, elle se rangea aux cotés de Pescennius Niger alors que celui qui devint empereur fut Septime Sévère. Lorsque ce dernier réorganisa les frontières, elle se retrouva comme force de réserve derrière le Tigre (principal fleuve de Mésopotamie). Situation peu honorable pour elle qui avait assuré la sécurité de l’ancienne frontière du coté de l’Euphrate, on ne peut s’empêcher de penser à une rétrogradation de la part du nouvel empereur qu’elle n’avait pas soutenu.
Un grand nombre de  soldats et d’officiers furent chrétiens avant que cette religion ne pénétra l’Empire et devint la seule foi autorisée.
On la retrouve, au commencement du 5 ° s. sur les bords de l’Euphrate, près de Melitene (Capadocce) suivant les écrits de la Noticia Dignitatum      

On sait que les légions, sous l'ancienne république, se numérotaient
toujours, dans chaque armée, suivant la série naturelle des nombres, en
commençant par un, et ce numéro étant attribué à la première formée.
Plus tard, à la fin de la guerre des Gaules, la XVe légion de César ayant
été donnée par le sénat à Pompée, changea de numéro pour se soumettre
à la série de l'armée dans laquelle elle passait. Antoine, ainsi que le
prouvent ses monnaies, avait des légions numérotées de 4 à 24. On
suivait donc habituellement encore, à l'époque qui nous occupe 5 une règle
qui est toujours celle des armées modernes, et, si nous voyons en Espagne
un légat de César donner à une légion de nouvelle formation un numéro
qui existait déjà, ce fut une exception.

Texte de Charles Robert dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , Année 1868. 

  Legio XIII Gemina :
Elle fut constituée par Jules César en 57 avant J.C. pour participer à l’attaque contre les Belges qui débuta la guerre des Gaules.
Elle servit dans ce pays contre les Nerviens, participa aux sièges de Gergovie et d’Alésia.
Elle était aux cotés du dictateur lorsqu’il franchit le Rubicon.
Après Pharsale, elle fut dissoute mais bien vite reconstituée pour aller se battre en Afrique.
Une fois le pouvoir de César complètement assuré, elle fut à nouveau dissoute, ses vétérans reçurent des terres en Italie, à Spela.
Elle fut à nouveau reconstituée par Octave-Auguste pour combattre Sextus Pompée en Sicile. Elle se trouva renforcée par des éléments venus d’autres légions disparues.
Après Actium, Octave-Auguste l’envoya en Illyrie (Croatie) puis en Pannonie (Hongrie plus généralement : Europe centrale).
Après Teutoburg, elle fut envoyée à Vindonissa, en Germanie Supérieure pour surveiller les tribus de la région.
Après le suicide de Néron, elle se rangea du coté d’Othon. C'est à cette époque que le père de Suétone y servit comme tribun. Elle connut la défaite lorsqu’il fut vaincu par Vitellius, peu après, elle se retrouva aux cotés de Vespasien.
Elle fut placée sous les ordres de Cérialis pour combattre la rébellion battave.  
En 89 après J.C., Domitien l’envoya en garnison à Vindobona (Vienne) après avoir participer à une campagne contre les Daces qui réunit pas moins de 9 légions.
En 193 après J.C., elle marcha sur Rome avec le gouverneur de Pannonie Supérieur : Septime Sévère. Elle se battit pour lui contre son rival Pescénius Niger.
Une fois la Dacie abandonnée par Rome, elle se retrouva à Ratiaria, en Mésie Supérieure (Nord de la Bulgarie).
Des éléments issus de ses rangs, mélangés à des soldats de la V Macedonica combattirent les Alamans sous les règnes de Claude II et d’Aurélien.
D’autres unités, à la fin du III ème s° prirent part à la guerre que mena Dioclétien en Egypte.
A la fin du V ème s°, selon la Noticia Dignitatum, elle était en Egypte.
Contrairement aux autres légions de César qui avaient un taureau comme emblème, elle avait un lion.

Legio XIV Gemina :
Les historiens modernes semblent ne pas savoir exactement qui est à l’origine de sa création. On parle d’Octave-Auguste ou de Jules César.
On pourrait penser que celle d’Octave-Auguste n’est qu’une recréation de celle de César, augmentée d’hommes issus des débris des légions d’Antoine, d’où son nom de Gemina (jumelles)
Elle fut envoyée en Germanie pour combattre les Marcomans du roi Marobadus.
Elle fit partie des légions de Germanie qui hésitèrent à reconnaitre Tibère comme empereur.
En 21 après J.C., elle fut envoyée en Gaule pour combattre la rébellion de Julius Florus et de Julius Sacrovir.
En 43 après J.C., on la retrouve cantonnée à Mayence, et elle part avec l’empereur Claude envahir l’Angleterre. Dès lors, son lieu de casernement va être Viroconium (Wroxeter).
Elle va être engagée, sous les ordres de Caius Paulinus, contre la reine Boudicca.
En 67 après J.C., elle fut envoyée, par Néron, dans les Balkans où, par la suite, Galba l’y maintint.
Durant l’année des quatre empereurs (69 après J.C.), elle se range du coté d’Othon qui la rappelle pour venir combattre les hommes de Vitellius, ce dernier, une fois au pouvoir, va la renvoyer en Angleterre. 
Elle va regagner le continent avec l’arrivée de Vespasien pour mettre un terme à la révolte de Civilis.
En Germanie, elle va affronter les  Nerviens et les Tongres. Cerialis va la faire stationner à Mayence où elle se retrouve pour la seconde fois.
En 89 après J.C., Domitien l’envoie, après qu’elle ait soutenu Saturninus dans sa révolte, en Pannonie.  
En 193 après J.C., après la mort de Pertinax, elle va soutenir Septime Sévère dans sa lutte contre Didius Julianus.
En 114 après J.C., on la voit en garnison à Carnuntum (à l’Est de Vienne, sur le Danube) où elle va restes trois siècles tandis que des unités tirées de ses rangs vont aller sur différents fronts.
La Noticia Dignatum la cite comme étant sous les ordres du dux de Pannonie première. Puis, on ne lit plus rien sur elle.

Legio XV Primigenia :
Elle vit le jour en 39 après J.C., créée par Caligula  qui avait besoin de soldats pour ses campagnes en Germanie.
Son surnom de « Primigenia » venait d’un nom qui était donné à la déesse favorite de l’empereur, son fondateur, FORTUNA. Il a rarement été utilisé par les historiens anciens qui lui ont préféré son numéro.
On la retrouve cantonner à Montiacum (Mayence), capitale de la Germanie Supérieure.
Avec la conquête de la Bretagne (43 après J.C.) par l’empereur Claude qui amena avec lui d’autres légions, un nouveau positionnement de l’armée vit le jour. Il fallait combler les trous laissés par les troupes parties avec lui. C’est ainsi que la XVème se retrouva à Xantem (Rhénanie du Nord) qui était située au Nord de la Germanie Inférieure, elle y partagea son cantonnement avec la Vème Alaudae.
En 47 après J.C.  toujours avec la V Alaudae, sous les ordres de Corbulon, elle prit part à une expédition contre les Frisons et les Chauques.
Après le suicide de Néron, elle soutint Vitellius qui était alors gouverneur de Germanie Inférieure.
Après l’accession au trône de Vespasien, elle fut engagée contre la révolte des Bataves. Elle fut défaite à Nijmegen (Nimègue, Pays Bas)  et fut assiégée dans Xantem. Malgré l’envoi de forces de secours, elle dut se rendre en Mars 70 après J.C. Les Bataves frappèrent une monnaie pour commémorer leur victoire. Après cette défaite, la XV Primigenia ne fut jamais  reconstituée.

M. Mommsen est le seul, à ma connaissance, qui se soit occupé dans
un travail d'ensemble de l'âge des légions d'Auguste. Sa doctrine occupe
un chapitre du beau livre intitulé : les res gestae dici Augusti. Elle se
résume ainsi:
Le second césar, après Actium, ayant réuni à ses 20 légions 23 ou 24
de celles d'Antoine, se trouva à la tête d'environ 50 légions; mais, la
paix étant faite, il déclara que Ί2 légions suffiraient à l'empire, conserva
les douze premières de son armée et licencia les autres, depuis la
treizième; cependant il retint en outre six légions venant de Lépide et d'Antoine,
et dont les numéros étaient également inférieurs à XIII. Auguste
se contenta de ce nombre restreint de légions pendant 34 ou 35 ans, jusqu’en
758 ou 159, époque où la guerre contre Marobode et les Pannoniens
exigea la création de huit nouvelles légions, ce qui en fit 26; plus tard,
en l'an 9, les trois légions vaincues avec Varus ayant été supprimées et
remplacées seulement par deux autres, Auguste (et sur ce point tout le
monde est d'accord) ne laissa à son successeur que 25 légions.
Telle est la proposition de M. Mommsen

Texte de Charles Robert dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres  lien   Année   1868  

Legio XVI Flavia Firma :
Elle fut créée par l’empereur Vespasien avec les restes de la suivante (XVI Gallica).
Il l’envoya dans la partie Est de l’empire, sans doute une punition, ses soldats venaient de l’Ouest et surtout de la Gaule.
Ce même empereur réorganisa les troupes qui garnissaient la frontière de l’Euphrate, c’est ainsi  que cette troupe fut envoyée en garnison à Satala (Nord Est de la Cappadoce- Euphrate Supérieur face à l’Arménie).
Elle fit partie des légions que Trajan mena contre les Parthes (114- 117 après J.C.).
Elle prit part aux deux campagnes de Septime Sévère contre eux, la dernière se terminant par la prise de leur capitale, Ctésiphon, et la création d’une nouvelle province de Mésopotamie.
Cette création eut comme conséquence une nouvelle organisation militaire ; la XVI devint une unité de réserve pouvant intervenir en tous point dans le pays.
Elle  y était encore sous Alexandre Sévère (208- 235 après J.C.).
Au 4ème siècle, elle servait toujours sur l’Euphrate, elle était en garnison à Sura (ville de Syrie).     

Legio XVI Gallica :
Elle fut créée par Octave-Auguste qui avait besoin d’hommes pour mettre un terme aux agissements de  Sextus Pompée.
Après la défaite du fils du triumvir, elle fut certainement envoyée en Afrique. Le site de Livius (ICI) précise que des monnaies romaines de cette époque y ont été trouvées.
Puis, la XVI fut envoyé sur le Rhin soit à Mayence (capitale de la Germanie Supérieure) soit en Rhétie.
A l’époque de la bataille de Teutoburg, elle se retrouva en Gaule Belgique  pour protéger la province contre une éventuelle attaque des Germains.
En 43 après J.C., lorsque Claude pris avec lui la XX Valeria pour envahir la Bretagne, elle fut envoyée à Neus (Germanie Inférieure) pour la remplacer. 
Comme les autres légions de Germanie, elle se rangea aux cotés de Vitellius, après le suicide de Néron, qui était, alors, à leur tête. Elle dut prendre part à la seconde bataille de Crémone (24 octobre 69 après J.C.) qui vit la victoire de Vespasien sur Vitellius.
Après avoir été sévèrement impliquée dans les évènements de la révolte batave menée par Julius Civilis, Vespasien la réforma et la fit renaitre sous le nom de XVI Flavia Firma.

L'emplacement des légions à la mort d'Auguste prouve qu'elles
ont été formées en deux fois, car celles dont les numéros ne dépassent
pas 12, sont indifféremment réparties dans les diverses provinces de l'em
pire, tandis que les autres sont cantonnées en quelque sorte systémat
iquement sur le Rhin et sur le Danube, théâtre de la guerre pour laquelle
elles auraient été créées, θα reconnaît encore par l'examen de leurs nu
méros d'ordre que les légions d'Auguste ont été formées à deux époques
distinctes; car, parmi celles qui sont évidemment anciennes, il en est qui
portent le même numéro, ce qui s'explique, puisqu'elles proviennent nonseulement
de l'armée d'Auguste, mais des armées d'Antoine et de Lépide,
tandis que celles qui auraient été créées plus tard présentent, ainsi que
cela devait être, la série naturelle des nombres de XIII à XX.

Les colonies militaires fondées par Auguste l'ont été au commencement de son principat·, or les monnaies de ces colonies portant les numéros des légions fondatrices, et ces mêmes numéros ne dépassant pas XII, il s'ensuit que les légions de numéros supérieurs, c'est-à-dire XIII à XX, n'existaient pas encore.

Textes de Charles Robert dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres  lien   Année   1868  

Legio XVII :
On ne connait pas grand-chose d’elle, on en est réduit à faire des suppositions, on ne sait même qu’elle était son surnom.
Mais, on sait que c’est une des trois légions qui a été anéantie lors de la bataille de Teutoburg.
On peut penser qu’elle fut créée par Octave après la bataille de Philippes pour lutter contre Sextus Pompée.
Elle devait être stationnée en Sicile pour protéger le commerce du blé avec Rome.
Après Actium, Octave l’envoya en Germanie où elle combattit sous les ordres de Drusus puis de Tibère. Puis, elle fut placée sous le commandement de Varus et ce fut le désastre de Tetoburg (9 après J.C.). On ne connait d’elle aucun survivant contrairement aux deux autres légions qui périrent là-bas. Elle ne fut jamais reformée. C’est du moins ce que laissent penser les trouvailles des archéologues qui ont étudié les tombes de ses soldats.

Legio XVIII :
Comme la précédente, on ne connait pas son origine.
Comme la précédente, elle a du être constituée par Octave pour protéger la livraison de céréales à destination de Rome contre les attaques de Sextus Pompée.
Comme la précédente, elle fut détruite lors de la bataille de Teutoburg.
Une inscription trouvée par des archéologues laisse penser qu’elle fut composée de soldats venus de l’Italie du nord.
Elle est connue grâce à une pierre tombale d’un centurion, trouvée à Xantem.

Legio XIX :
Comme les deux précédentes, on ne connait pas son surnom et comme ses sœurs, elle périt dans la forêt de Teutoburg.
Comme les deux autres, elle fut levée par Octave dans sa lutte contre Sextus Pompée.
Elle dut être en garnison à Haltern (Rhénanie du nord et ancienne forteresse romaine).

Legio XX Valeria Victrix :
Cette légion fut, sans doute, crée par Auguste avec des éléments d’autres légions. Pour son surnom, on va se trouver face à 2 possibilités, le site Livius.org pense qu’il est une récompense pour son audace et son courage lors de la révolte de Boudicca, l’autre éventualité vient de son passage en Illyrie dont la Valeria est une province.

--- Sur une brique.  

Ses premiers engagements militaires se firent en Espagne Tarraconaise où elle participa à des expéditions menées par Auguste contre les Cantabres, ce fut une des plus longues guerres que les Romains durent affronter. Ses vétérans reçurent des terres à Mérida (ville d’Estrémadure).
Quelques unités de cette légion furent envoyées dans les Balkans, dès 20 avant J.C.
Elle fit partie des 8 légions que Tibère conduisit contre les Marcomans.
Puis, elle dut lutter contre une révolte en Pannonie où elle se distingua particulièrement.
Après la bataille de Teutoburg, elle sera envoyée en Germanie Inférieur, d’abord à Cologne puis à Novaesium (Neuss).
Et maintenant va commencer la principale période de sa vie guerrière : son action en Angleterre (Bretagne).
En 43 après J.C., elle va faire partie de l’armée que Claude enverra pour conquérir ce pays avec la II Augusta, la VIIII Hispana et la XIV Gemina puis la conquête faite, elle va être cantonnée à Camulodunum (Colchester). Elle va faire partie des troupes qui vont mater la révolte de la reine Boudicca.
Après le suicide de Néron, elle se rangera aux cotés de Vitellius. Plusieurs de ses unités vont participer à sa marche sur Rome puis devant la victoire de Vespasien, elles vont rejoindre le cantonnement anglais. A partir de 88 après J.C., ses quartiers vont être à Deva (Chester, proche du Pays de Galles). Avant, elle aura fait partie des forces d’Agricola qui amenèrent le nord de l’Angleterre dans le giron de l’empire romain.
Ses soldats vont prendre part à l’érection du mur d’Hadrien et plus tard à celui d’Antonin.
En 196 après J.C., le gouverneur de la province de Bretagne (Angleterre), Clodius Albinus, voulant devenir empereur va faire passer les légions anglaises sur le continent. Il sera vaincu par Septime Sévère en 197 après J.C.
Puis, on ne va plus trouver trace d’elle, elle n’apparait pas dans les pages de la Noticia Dignitatum.

Legio XXI Rapax :
Cette légion fut certainement fondée par Auguste en 31 avant J.C. et comme la précédente (XX Valeria Vitrix), il a du recruter des hommes dans d’autres unités dissoutes ainsi qu’au nord de l’Italie.
Sa première mission se déroula certainement en Rhétie quoique certains historiens parlent de l’Espagne Tarraconaise. Puis, elle fut intégrée aux forces que Tibère commanda contre les Marcomans.
Après la bataille de Teutoburg, elle dut stationnée en Germanie Inférieur, à Xantem.
Avec la V Alaudae, elle participa aux campagnes de Germanicus au-delà du Rhin.
Par la suite, elle fut envoyée en Germanie Supérieure, à Vindonissa (Windish, Suisse).
Dans la guerre civile qui suivit la mort de Néron, elle se rangea aux cotés de Vitellius, (commandant des légions de Germanie inférieure).
Puis, elle servit sous les ordres du général Cerialis qui se battait contre la rébellion des Bataves.
Après avoir fait un passage en Germanie Inférieure, elle se retrouva de nouveau en Germanie Supérieure en 83 après J.C. lorsque Domitien lança une guerre contre les Chattes.
Lorsque le gouverneur de la Germanie Supérieure, Saturninus, se révolta contre l’empereur Domitien, elle se rangea à ses cotés ; lui vaincu, elle fut envoyée en Pannonie et en 92 après J.C., elle fut anéanti par les Sarmates. Selon certains historiens, elle aurait été dissoute après la rébellion de Saturninus.   

Legio XXII Dejotariana :
Son appellation vient du nom d’un roi allié de Rome : Dejotarus que Pompée fit en 62  avant J.C.roi de tous les Celtes installés en Galatie (Turquie, milieu de l’Anatolie), les Galates.

Pour aider les Romains, il mit sur pied une armée de 12.000 fantassins et de 2.000 cavaliers  Suite à une sanglante défaite contre le roi Pharnace II du Pont, les soldats survivants formèrent une légion  qui fut incluse dans l’armée romaine (25 avant J.C.), voila pourquoi de 21 légions d’Auguste, on se retrouve avec une unité qui porte le numéro 22.
Son existence est démontrée par des inscriptions sur des monuments mais son numéro ne figure pas dans une liste que fit Dion Cassius des légions romaines.
Elle se retrouva dans l’armée de Jules César qui vainquit Pharnace, roi du Pont, fils de Mithridate VI ce qui lui permit de dire au Sénat : « Veni, Vidi, Vixit ».  Puis, elle fut envoyée en Egypte,  à Nicopolis, et avec la III Cyrenaica (voir plus haut), elle fut chargée de protéger la province. L’Egypte avait un statut particulier, nul personne de la classe sénatoriale ne pouvait s’y rendre, cela était valable aussi pour les légions. C’est ainsi qu’elle fut commandée par un légat sorti de l’ordre équestre et non, comme pour les autres légions, par un sénateur.
En 26/25 avant J.C., elle participa à la conquête l’arabia felix (Arabie heureuse-Yémen) sous les ordres du gouverneur d’Egypte, Aelius Gallus. Puis, sous la conduite du nouveau préfet, Petronius, elle fit partie de l’armée qui arrêta l’invasion des Nubiens.
Ensuite, elle servit dans l’armée d’Orient. Corbulon, nommé par Néron, l’engloba dans les troupes qu’il commandait pour lutter contre les Parthes qui venaient d’envahir l’Arménie, royaume vassal de Rome.
Flavius Josephe parle d’elle  lorsqu’elle combattit contre les Juifs avec Vespasien qu’elle soutint quand il voulut devenir empereur.
On ne sait pas à quelle date et dans quelles circonstances, elle disparut. Mais on pense que c’est durant la révolte de Simon bar Kosiba.     

Legio XXII Primigenia :
Elle dut son appellation à la déesse Fortuna dont c’était un des autres noms.

Elle est la jumelle de la XV Primigenia (voir plus haut), toutes deux furent crées par Caligula qui avait besoin d’hommes pour lutter en Germanie.
Les soldats qui la composaient étaient presque tous Italiens.
Ils connurent leur première action guerrière en 39 après J.C., aux environs de Wiesbaden.
Elle fit partie de l’armée du Rhin ses cantonnements furent le plus souvent à Mayence, en Germanie Supérieur.
Lors de la déchéance de Néron, comme pratiquement  toutes les légions de Germanie, elle se rangea aux cotés du gouverneur de la province : Vitellius. Une unité formée de soldats de la XXII Primigenia et de la III Macedonica prit part à la campagne qui le porta au pouvoir. A sa mort, elle se joignit aux forces de Vespasien.
Sous les ordres du légat Vocula, elle lutta contre Civilis.
En 89 après J.C., elle se battra contre les troupes de Saturninus (gouverneur de Germanie Supérieure) qui voulut renverser l’empereur Domitien, elle reçut, alors, le surnom de Pia Fidelis qu’elle abandonnera au décès de celui-ci.
Parmi ses officiers, on notera la présence d’Hadrien, le futur empereur.
Quelques unités de cette légion allèrent en Bretagne pour aider à construire le mur d’Hadrien et plus tard celui d’Antonin.
Comme les autres troupes de l’armée du Rhin, elle ne prit aucune part à la guerre civile qui suivit la mort de Pertinax.
Beaucoup plus tard, elle fut impliquée dans la courte période qui vit la présence d’un empire gaulois.
Elle disparut des textes sous le règne de Constantin.

Legio XXX Ulpia Victrix :
Cette 30 ème légion fut crée par l’empereur Trajan pour les guerres qu’il entreprit contre les Daces. Elle reçut le surnom d’Ulpia du nom de la famille de l’empereur et Victrix (relatif à la victoire) de sa vaillance dans les combats.

Elle portait ce numéro car à cette époque, le nombre de légions avait été porté à trente.
Pour son premier cantonnement, elle alla en Pannonie supérieure. Puis, en 122 après J.C., elle réapparait en Germanie inférieure, à Castra Vetera (Xantem).
Durant la guerre civile qui se déroula en 193 après J.C., à la mort de Pertinax, elle prit partie pour Septime Sévère.
On a retrouvé des inscriptions qui démontrent que quelques unes de ses unités furent envoyées à Lyon ainsi que partout en Gaule.
Puis à la fin de l’Empire romain d’Occident, les légions perdirent de leur importance au profit de la cavalerie.
Elle disparue de nos sources lorsque les frontières du Rhin s’effondrèrent en 407 après J.C.   

Queiques réfléxions du 19 ème siècle et une du XX °s.sur l'armée du Bas-Empire.  

— L'armée se partageait en deux corps: les troupes de la cour (comitatenses) ou de l'intérieur, distribuées dans les villes les plus opulentes de l'empire où elles s'amollissaient, et les garde-frontières(pseudocomitatenses,castriani, riparienses), à qui l'on promettait après les fatigues d'un service mal payé, des terres limitrophes des barbares. Les unes et les autres étaient distribuées en légions ou en cohortes. Mais il faut reconnaître que la légion n'était plus qu'un nom depuis Constantin qui, en la composant, à ce qu'il paraît, de 1,000 à 1,500 hommes, la réduisit à peu près à ce qu'était l'ancienne cohorte milliaire. Ajoutons que s'il devint par là plus facile de mouvoir chacun de ces détachements, ils durent être aussi d'autant plus aisés à vaincre que le sentiment de leur faiblesse particulière les rendait timides et incertains. Mais il suffit à la vanité impériale qu'elle pût compter avec 583 garnisons-frontières, 133 légions sur l'état d'une armée qui, après Constantin, fut un instant forte, suivant Gibbon, de 645,000 hommes. Cet effort aurait autrefois surpassé les besoins de l'empire; à la fin du IVe siècle, il se trouvait bien au-dessus de ses facultés. L'amour de la gloire était décidément éteint dans le coeur des Romains, et il n'était pas rare de voir des jeunes gens se couper les doigts de la main droite pour échapper au service militaire. On avait vainement élevé la solde, réduit la taille de 5 pieds 10 pouces à 5 pieds 7 pouces, et débarrassé le soldat, au risque de l'exposer sans défense aux coups de l'ennemi, de la cuirasse et du casque dont le poids lui devenait de jour en jour plus insupportable. Le nombre des déserteurs était si considérable, même parmi les robustes Gaulois, que Valentinien ordonna de les brûler vifs ; en Illyrie, on en était venu à ne pouvoir plus faire de recrues. Il fallut encore abaisser à 42 pièces d'or (aurei) le rachat du service, fermer les yeux sur l'admission des esclaves et se décider à confier presque exclusivement aux barbares la défense de l'empire. Les riches, en effet, n'avaient d'autre souci que d'échapper aux périls des combats pour s'attacher au gain des emplois civils; la loi interdisait d'ailleurs la carrière des armes à quiconque possédait au moins 25 arpents de terre, et traitait le propriétaire qui entrait dans les légions comme un contribuable réfractaire, comme un débiteur en faillite. Le noble métier de la guerre devenait nécessairement le partage d'une plèbe misérable et corrompue, dont il ne fallait attendre ni patriotisme, ni courage. Aussi le soldat occupait ses loisirs à composer des chants obscènes dont la licence aurait paru déplacée dans une partie de débauche. Il ne reposait plus sur une pierre, comme jadis, mais sur la plume et dans un lit mollement étendu. Il aurait rougi de boire dans un vase d'argile; il lui fallait une coupe plus lourde que son épée. Il ne s'arrachait à ces délices que pour fuir devant l'ennemi : ni bâton, ni torture, ni bûcher ne pouvaient les arrêter. Les barbares seuls savaient frapper les grands coups ; on chargea leurs robustes épaules du fardeau sous lequel ployait la faiblesse des Romains, et l'on remit le soin des destinées de l'empire à des foederati, qui, tout en vendant leurs services aux empereurs, entendaient garder sous les drapeaux de Rome leurs chefs indigènes, leurs armes, leur cri de guerre, leur organisation nationale enfin. Le caprice des premiers Césars avait donné l'exemple ; ce fut bientôt une nécessité de le suivre. Probus en enrôlait déjà 16,000; Constantin eut à la fois 40,000 Goths, sans compter les Francs, les Huns, les Alains, les Sarmates, etc. Il les transmit à ses successeurs, et Théodose en tira de grands secours. On sait quelle était la composition de l'armée que ce prince opposa au tyran Eugène. On y voyait les montagnards de la Colchide, de l'Ibérie, de l'Arménie, des Arabes, des Saces, des Parthes même et des Indiens : c'était le contingent de l'Orient. Pour l'Occident, la plupart des tribus guerrières d'au-delà du Danube avaient envoyé des détachements, et 20,000 Goths qui obéissaient à la voix d'Alaric s'étaient joints à eux sous le nom de confédérés. A partir de ces temps-là, il n'y eut plus d'autres armées dans l'empire, et la cavalerie qui faisait la principale force des barbares commença à y dominer. Aussi peut-on facilement prévoir que les défenseurs de la terre romaine en deviendront bientôt les maîtres.

Travaux de l’académie impériale de Reims, 1853.M. Poinsignon

Les troupes furent commandées par sept magistri militum. Deux résidaient à Constantinople et se nommaient magistri militum presentales : l'un commandait l'infanterie et l'autre la cavalerie des provinces orientales, Deux étaient en Occident et se nommaient magistri militum per occidentem : ils commandaient l'un l'infanterie et l'autre la cavalerie. Les trois autres étaient enAsie, enThrace et en lllyrie et commandaient toutes les troupes stationnées dans ces provinces.
Sous les magistri militum se trouvaient les dux et les comes.
Constantin effectua un changement considérable dans la répartition des troupes. Il ne conserva sur la frontière que les garnisons des postes fortifiés et mit les légions en garnison dans les villes de l'intérieur, d'où on les dirigeait sur le point où on voulait rassembler une armée. Toutes les troupes furent partagées en quatre classes : les palatinae, les auxilia palatinae, les comitatenses et les pseudocomitatenses. Les troupes palatinae étaient réunies autour de Constantinople sous les ordres du presentalis et formaient la réserve générale de l'empire. Les troupes auxilia palatinae étaient placées près des autres magistri militum et formaient la réserve de chaque région. Les troupes comitatenses étaient en garnison dans les provinces. Enfin les troupes pseudocomitatenses, riparienses ou castrensis occupaient les postes fortifiés le long des frontières. Cette répartition des troupes, bien que logique, eut des résultats déplorables pour la défense de l'empire. Les troupes pseudocomitatenses, qui occupaient de mauvais postes éloignés et entourés par les Barbares, auraient dû recevoir des avantages pour leur assurer un recrutement convenable : au lieu de cela, elles eurent une solde inférieure d'un tiers à celle des troupes palatinae. Aussi elles furent bientôt mal composées et furent recrutées plutôt de Barbares que de Romains…Il y avait une nouvelle espèce de troupes temporaires fournies par les loeti et les gentiles. Les loeti étaient des prisonniers de guerre établis comme colons sur des parties
du territoire dépeuplées. Les gentiles étaient des Barbares venus isolément et établis aussi comme colons sur certains points du pays. Ils avaient finis par former des groupes assez importants de population auxquels on demandait des contingents en cas de besoin. Un tableau des forces militaires des deux empires, établi en 375, montre que pour l'empire d'Occident seul il y avait huit magistri militum, dont deux presentates, et six commandant chacun une armée. Une de ces armées était en Gaule et était commandée par le magister militum per Galias. L'infanterie se composait de 12 légions palatinae, 65 légions auxilia palatinae, 32 légions comitatenses et 19 légions pseudo-comitatenses, 63 cohortes auxiliaires et 98 cohortes mixtes. Ces troupes ne sont pas affectées spécialement à une des armées et passent d'une armée à l'autre suivant les besoins de la guerre. Ce qui ressort de ce tableau, c'est que, sans compter les cohortes auxiliaires, l'armée d'Orient comptait 129 légions et celle d'Occident 128; il y a loin de ces nombres aux 25 légions permanentes créées par Auguste. L'empire entretenait 8 manufactures d'armes en Gaule, savoir : 1 de toutes espèces d'armes à Strasbourg; 1 de flèches à Mâcon; 1 de cuirasses à Autun; 1 de boucliers, de balistes et d'armures à écailles de fer à Soissons ; 1 de grandes épées (spatheae) à Reims; 1 de boucliers et de balistes à Trêves; 1 d'épée et de boucliers à Amiens.
D'après le témoignage de Végèce, depuis le règne de Constantin, la légion avait subi des modifications. Elle comptait toujours 10 cohortes. La cohorte milliaire, qui gardait l'aigle et les images de l'empereur, comptait 1,105 fantassins et 132 cavaliers cuirassés. Les 9 cohortes quingenaires, qui avaient un dragon pour enseigne, comptaient chacune 555 fantassins et 70 cavaliers. La légion avait donc un effectif de 6,100 fantassins et 726 cavaliers. Chaque cohorte était commandée par un petit tribun; elle
se divisait en 5 centuries commandées chacune par un centurion et 2 turmes commandées chacune par un décurion, sauf la cohorte milliaire qui formait 10 centuries et 4 turmes….Chaque cohorte avait un onagre traîné par deux boeufs et servi par 11 hommes ; chaque centurie avait une carobaliste traînée par deux mulets et servie aussi par 11 hommes; la légion dispose ainsi de 11 onagres et de 55 carobalistes, ce qui montre le développement qu'a pris l'artillerie de campagne…Un grand tribun commande deux cohortes et un préfet la légion. Il y a en outre un préfet de camp et un préfet des ouvriers. Tous les employés et ouvriers sont recrutés parmi les esclaves et ne comptent pas dans l'effectif. 

Lieutenant colonel Belhomme, « Histoire de l’Infanterie en France », 1894.

C’est une opinion généralement admise que l’armée du Bas-Empire est l’oeuvre commune de Dioclétien et de Constantin. Le premier, rompant avec la tradition augustéenne, aurait dans son principe constitué une armée de manoeuvre, cantonnée à l’intérieur de l’Empire, permanente et indépendante des troupes stationnées dans les camps et les forts des frontières. Le second aurait développé et systématisé l'oeuvre de la Tétrarchie ; il lui aurait surtout donné une cohésion qu'elle n'avait pas encore en organisant le Commandement. Tel est l'image qu'un mémoire de Mommsen a fixée en 1889.D'emblée elle a été acceptée comme une doctrine, et elle l'est restée si bien que quand E. C. Nischer en 1923 a vu dans la nouvelle armée l'oeuvre exclusive de Constantin, il a fait figure d'hérétique et la critique presque unanime a rejeté sa thèse. 

Seston William.Du Comitatus de Dioclétien aux Comitatenses de Constantin. In: Scripta varia. Mélanges d'histoire romaine, de droit, d'épigraphie et d'histoire du christianisme. Rome : École Française de Rome, 1980. pp. 483-495. (Publications de l'École française de Rome, 43)

 

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